Dans un communiqué publié aujourd'hui, L'Office national des aéroports (ONDA) rassure après un mouvement de grève mineur. Suite à l'appel de grève lancé ce mardi 1er octobre à partir de 06H00 du matin par un syndicat représentant une partie des employés bagagistes de l'opérateur GPI (sous-traitant de l'activité de gestion des bagages au profit de RAM Handling à l'aéroport Mohammed V de Casablanca), l'Office National Des Aéroports (ONDA) tient à préciser que ce mouvement suivi par une partie minoritaire de ce personnel n'a eu aucun impact sur l'activité au sein de l'aéroport. Ainsi, le service de tri, de chargement, de déchargement et de livraison des bagages se déroulait le matin du mardi 1er octobre dans de bonnes conditions grâce à la collaboration étroite entre l'ONDA, RAM Handling, Royal Air Maroc et les autorités, relève le communiqué. Rappelons que les travaux de la Commission mise en place par le ministère de l'Intérieur pour assainir la situation à l'aéroport Mohammed V-Casablanca avaient commencé à donner leurs fruits. Après les efforts déployés pour améliorer la situation dans le plus grand aéroport du Royaume (nettoyage à l'intérieur et à l'extérieur, remise de l'ordre dans plusieurs services, amélioration des conditions dans les différents services tels la suppression des fiches de renseignement, l'élargissement et l'aménagement de guichets de contrôle frontières dédiés…), la Commission s'est attaquée au problème des bagagistes qui avait fait beaucoup de dégâts ces derniers mois aux passagers et à l'image du plus grand aéroport du pays. Lire aussi : L'ONDA réagit à la grève des bagagistes Ainsi et depuis vendredi dernier, la Commission a rétabli l'ordre dans la gestion de l'activité des bagagistes en restituant à l'employeur la programmation des plannings des employés de cette branche. Elle a, en même temps, rendu obligatoire le pointage pour les employés de cette branche d'activité. Du coup, fini les perturbations qui avaient affecté la gestion des bagages et cette activité se déroule désormais dans de bonnes conditions. Pour rappel, lors de leur bras de fer avec leur employeur au début de l'été, les dirigeants des grèves de zèle des bagagistes avaient exigé l'auto-programmation des affectations du personnel ainsi que la suppression de contrôle des accès pour les employés bagagistes. « Ceci laissait la voie libre aux dirigeants des mouvements de grève de zèle de communiquer à l'employeur des listes d'employés à payer à la fin du mois (pour les salaires et les heures supplémentaires) que celui-ci n'avait pas la possibilité de vérifier », souligne un responsable de RAM Handling qui gère cette activité via un sous-traitant (GPI). D'ailleurs, comme le souligne une autre source proche du dossier, « à cause de cette situation de rente dont profitent les dirigeants des mouvements de protestation, l'employeur a vu sa facture exploser de 3 millions de DH supplémentaires par mois pour des emplois fictifs et des heures supplémentaires non justifiées ». Il faut dire que ce volet dont peu ont parlé lors de cette crise, avait été la véritable pierre d'achoppement entre les dirigeants des grèves et l'employeur. En effet, les accords conclus entre les deux parties en juillet dernier auraient dû mettre fin au conflit et épargner aux passagers des vols une multitude d'inconvénients et à l'aéroport Mohammed V une image peu reluisante véhiculée à travers les médias et les réseaux sociaux. L'employeur avait effectivement accordé une augmentation de 30% aux bagagistes employés sous contrats CDI ainsi que des avantages importants tels des quotas de billets d'avion, des voyages Omra… Mais « c'était sans compter avec la résignation des dirigeants des mouvements de protestation qui ne voulaient surtout pas se priver de cette rente », précise notre source. Ainsi, ils se sont catégoriquement opposés à la restitution de la programmation des plannings des effectifs à l'employeur ainsi qu'à la mise en place des pointages. Mais désormais, et depuis samedi dernier, les choses sont rentrées dans l'ordre et l'activité a retrouvé son cours normal après la restitution de la programmation des bagagistes à l'employeur et la mise en place des systèmes de contrôle des accès (pointage) à tous les employés.