C'est une décision qui augure d'une dangereuse escalade dans la région. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis, en cas de réélection, d'annexer un pan stratégique de la Cisjordanie occupée. « Aujourd'hui, j'annonce mon intention d'appliquer, avec un futur gouvernement, la souveraineté d'Israël sur la vallée du Jourdain et la partie nord de la mer Morte », a déclaré M. Netanyahu lors d'une conférence de presse à Ramat Gan, près de Tel-Aviv. Cette annonce intervient à une semaine jour pour jour d'élections législatives israéliennes du 17 septembre, qui s'annoncent âprement disputées. Réagissant à cette annonce, l'Arabie saoudite l'a qualifiée de « très dangereuse escalade contre le peuple palestinien et représente une violation flagrante de la charte de l'ONU et des principes du droit international ». Selon l'agence officielle Saudi Press Agency (SPA), qui cite la cour royale, Ryad a également demandé une « réunion d'urgence » des ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). L'Arabie saoudite appelle aussi la communauté internationale à « condamner et rejeter la déclaration (de Benjamin Netanyahu) et à considérer toute action résultant de cette promesse comme nulle ». De son côté, la Turquie, à travers son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, a évoqué une décision « raciste », notant que « la promesse électorale de Netanyahu, qui envoie toutes sortes de messages agressifs et illégaux avant les élections, est celle d'un Etat raciste et d'apartheid ». The election promise of Netanyahu, who is giving all kind of illegal, unlawful and aggressive messages before the election, is a racist apartheid state. Will defend rights and interests of our Palestinian brothers&sisters till the end. — Mevlüt Çavuşoğlu (@MevlutCavusoglu) September 10, 2019 Si la colonisation par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, elle s'est accélérée ces dernières années sous l'impulsion de Netanyahu et de son allié à Washington, Donald Trump.