Des supports ont relayé des informations relatives aux conditions d'hébergement des détenus du Hirak. Dans une mise au point, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) réfute toutes ces « allégations ». A cet égard, la DGPAR affirme que les détenus dans le cadre des événements d'Al-Hoceima jouissent de bonnes conditions d'hébergement, réfutant ainsi « les allégations » contenues dans le communiqué d'une association prétendant défendre les droits de l'homme, au sujet de l'état de santé et des conditions de détention de ces prisonniers dans plusieurs établissements pénitentiaires. « Les détenus dans le cadre des événements d'Al-Hoceima bénéficient de bonnes conditions d'hébergement au sein de cellules disposant de l'aération, de l'éclairage et de la propreté, et jouissent de leurs droits à l'alimentation, à la promenade, au bain et à la couverture médicale », souligne la DGAPR. Selon la délégation, « ces détenus ont accès au téléphone fixe deux fois par semaine pendant dix minutes et bénéficient d'appels supplémentaires à leur demande ». Concernant les visites familiales, « elles se déroulent dans de bonnes conditions », relève la même source, précisant que « les détenus en bénéficient à titre collectif lors d'une journée unifiée dans chacun des établissements qui accueillent cette catégorie de détenus ». S'agissant de la poursuite des études et de l'inscription dans les programmes d'alphabétisation et de formation professionnelle, les établissements pénitentiaires concernés veillent à garantir les conditions favorables au profit des détenus en vue de répondre à leurs besoins à ce sujet. « Contrairement aux allégations contenues dans le communiqué faisant état d'une grève de la faim, la DGAPR affirme que le détenu à la prison locale Tanger 2 (K.A), n'a jamais avisé l'administration de cet établissement pénitentiaire d'avoir entamé une grève de la faim, et reçoit régulièrement ses repas et que son état de santé est normal », lit-on dans la mise au point de la DGAPR qui qualifie de « mensongères » ces allégations. Quant au détenu à la prison locale de Nador 2 (A.A), il a entamé une grève de la faim pour des raisons relatives à son affaire et non en relation avec les conditions de sa détention, indique la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, notant qu'il fait l'objet d'un suivi médical constant et que son état de santé est « stable ». Le prisonnier (A.F) a été, quant à lui, transféré de la prison locale Bourkaiz à celle de Toulal 2, après avoir achevé ses études en formation professionnelle, et où il a été contrôlé en possession d'objets illicites, souligne-t-on de même source, ajoutant qu'il a ensuite été déféré devant un comité de discipline qui a décidé sa mise en cellule disciplinaire. Après avoir déposé une requête à l'administration de la prison, le détenu a été placé dans une cellule collective, où il jouit de tous ses droits, y compris les visites familiales. En ce qui concerne le détenu (M.I), incarcéré à la prison locale salé 2 dans le cadre d'une affaire n'ayant aucun lien avec les événements d'Al-Hoceima, la DGAPR avait déjà informé l'opinion publique dans un communiqué que le détenu en question n'a subi « aucune torture », indiquant qu'il s'était excusé dans une lettre sur la propagation de telles allégations qui lui sont attribuées par certaines parties. La Délégation affirme aussi que les administrations des différents établissements pénitentiaires assurent un suivi quotidien de l'état de santé des détenus en grève de la faim, que ce soit dans leurs cliniques ou dans les hôpitaux publics, de même qu'elles accueillent les représentants des différents services spécialisés et les comités régionaux et centraux du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), pour s'enquérir des conditions de ces grévistes. Par conséquent, souligne la DGAPR, l'association en question cherche de mauvaise foi à propager des données alarmistes, erronées et mensongères au sujet de la durée des grèves de la faim, ajoutant que des parties en dehors de l'établissement allèguent que certains détenus observent des grèves de la faim alors qu'ils reçoivent et mangent régulièrement leurs repas. La Délégation estime également que cette association, en cherchant à diffuser ce genre d'informations mensongères et alarmistes tendant à induire en erreur l'opinion publique, demeure fidèle à sa méthode basée sur l'exploitation de ce dossier pour servir des agendas suspects qui n'ont aucun rapport avec les conditions d'incarcération de ces détenus.