L'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) a indiqué avoir accompagné durant la période 2018-2019, plus de 250 investisseurs porteurs de projets retenus dans le cadre des 12 appels à manifestation d'intérêt lancés au niveau régional. Ces investisseurs ont été retenus dans le cadre des 12 appels à manifestation d'intérêt lancés au niveau des régions de Dakhla-Oued Eddahab, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Oriental, Souss Massa et Guelmim-Oued Noun pour l'achèvement des démarches administratives nécessaires à l'obtention des autorisations pour le démarrage de leurs projets aquacoles, indique l'ANDA dans un communiqué à l'issue des travaux de la 13è session de son Conseil d'administration, présidée lundi à Agadir par le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch. Ainsi, quatre projets ont démarré leurs installations dans les régions de Souss Massa et de Dakhla Oued Eddahab pour une production cible à terme de 26.000t/an, alors qu'un autre projet pilote à Dakhla va démarrer la commercialisation de sa production de loup-bar et de moules, indique le communiqué qui ajoute que les autres projets démarreront leurs installations courant des années 2019-2020, selon la même source. Outre les projets en cours d'installation, l'ANDA lance du 04 juin au 07 octobre 2019 un appel à manifestation d'intérêt pour l'exploitation de trois anciennes salines d'une superficie totale de 320 hectares au niveau du complexe lagunaire Oualidia-Sidi Moussa, pour la réalisation de projets d'aquaculture à terre. Par ailleurs, l'ANDA affirme qu'elle accorde une place particulière aux projets à caractères social et solidaire, notant qu'en plus du suivi régulier des trois fermes aquacoles exploitées par les coopératives de marins pêcheurs, les jeunes entrepreneurs, animés par la volonté d'investir dans le secteur aquacole, ont bénéficié d'un programme de formation en partenariat avec la direction de la Formation, des Gens de Mer et de Sauvetage relevant du département de la Pêche Maritime, tandis qu'une ferme pédagogique a été installée à Dakhla pour servir de champs de formation pratique aux 507 jeunes entrepreneurs et qu'une autre est en cours d'installation en Méditerranée. Promotion des opportunités d'investissement Le succès des projets portés par les coopératives de pêche artisanale en Méditerranée étant un modèle dont la duplication est inscrite dans le plan d'action de l'ANDA, l'Agence est en train d'identifier, tout au long du littoral national, des coopératives de marins pêcheurs intéressées par l'activité aquacole pour lesquelles les espaces en mer sont déjà identifiés et réservé, et ce dans la perspective de faire de l'aquaculture marine une activité inclusive avec un impact social et environnemental positif, souligne le communiqué. Parallèlement à l'accompagnement des projets, l'ANDA précise que le potentiel aquacole des régions Casablanca-Settat, Marrakeck-Safi, de Laâyoune-Sakia Al Hamra et de Guelmim Oued Noun ainsi que celui de la lagune Marchica sera révélé à l'achèvement des études y afférentes programmées lors de l'année 2020. La réunion s'est également attardée sur l'avancement des chantiers relatifs aux projets ayant trait à la mise en œuvre des plans aquacoles et à la promotion des opportunités d'investissement dans ce secteur qui présente un grand potentiel de développement, indique le communiqué. Il est à rappeler que depuis 2018, le secteur aquacole national bénéficie d'incitations fiscales et douanières en mesure d'encourager l'essor de cette activité, notamment l'exonération de la TVA sur les intrants destinés exclusivement à l'aquaculture, parmi lesquels les alevins, les naissains et les aliments destinés à l'aquaculture, mais aussi le maintien du droit de douanes à 2,5% sur les aliments pendant six ans pour un contingent de 15.000 tonnes par an. Une autre mesure d'accompagnement du secteur instaurée au cours de l'année 2019 concerne le lancement d'une deuxième offre d'assurance aquacole, visant à couvrir les installations des exploitations piscicoles et le cheptel contre les risques de maladies, d'événements climatiques, de pollution, de vol et de disparition, conclut le communiqué.