Sortant de trois jours de négociations difficiles pour nommer les prochains patrons européens, le président du Conseil européen Donald Tusk a estimé, mardi 2 juillet, qu'un accord entre les membres de l'Union européenne était de «plus en plus proche». Quatre profils ont déjà été sélectionnés avec deux femmes à des postes clés. Après des heures interminables de blocage où les 28 Etats membres de l'UE ne parvenaient pas à un consensus, le président du Conseil européen a déclaré sur Twitter qu'un accord était proche. Selon des sources anonymes, à Bruxelles citées par l'Afp, un «deal» se dessinerait. Il s'agirait de quatre personnes dont deux femmes, un duo concocté par Berlin et Paris. Pour la première, il s'agirait de la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, qui a occupé plusieurs ministères dans différents gouvernements de droite, à la Commission européenne, sur une recommandation du président français, Emmanuel Macron, car appréciée par Paris Pour la deuxième, c'est de Christine Lagarde, l'actuelle patronne du Fond Monétaire International (FMI) dont il est question, à la banque centrale européenne (BCE). Elle s'est dite «très honorée d'avoir été nominée pour la présidence» sur Twitter, ajoutant qu'elle quittait «provisoirement (ses) fonctions de DG (directrice générale) du FMI durant la période de nomination». Dans un tweet du porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, la candidature de la ministre allemande à la Commission européenne a reçu le soutien de quatre pays, à savoir la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque, et la Pologne. Selon des sources européennes, cette nomination devrait ouvrir la voie à Christine Lagarde pour prendre les rênes de la BCE. Concernant les hommes, c'est l'actuel Premier ministre belge, Charles Michel, qui devrait briguer la présidence du Conseil européen à la place de Donald Tusk. Le libéral francophone est le fils l'ex-commissaire européen Louis Michel. Il est par ailleurs bon néerlandophone. Et en remplacement de Federica Mogherini en tant que chef de la diplomatie européenne, c'est le socialiste espagnol, Josep Borrell, un catalan anti-indépendance de la Catalogne qui a été nominé.