Dans un contexte économique critique entre les Etats-Unis et le Mexique marqué par l'immigration clandestine, Washington a critiqué vertement son voisin. De son côté, le président mexicain a annoncé un déplacement à la frontière samedi. Selon la Maison Blanche, les Mexicains « n'en font pas assez » pour arrêter l'immigration vers les Etats-Unis. Washington reproche à Mexico de ne pas «assez» freiner les vagues d'immigré venus d'Amérique centrale. C'est d'ailleurs sur la base de cette critique que les Etats-Unis ont annoncé l'imposition de droits de douanes de l'ordre de 5% sur tous les produits en provenance du Mexique, pour contraindre économiquement le Mexique à renforcer ses frontières. Alors que Marcelo Ebrard, le ministre mexicain des Affaires Etrangères se trouvait à Washington, la Maison Blanche a fait part de sa décision. « Il semble bien qu'on s'achemine vers l'imposition de droits de douane parce que ce que les Mexicains proposent actuellement n'est tout simplement pas suffisant », a déclaré jeudi la directrice de la communication de la Maison Blanche, Mercedes Schlapp, sur Fox News. Pourtant, le président américain Donald Trump s'est montré plus positif dans ses propos en déclarant depuis la France, où il se trouve actuellement pour la commémoration des 75 ans du Débarquement, que « beaucoup de progrès avaient été faits » dans les discussions entre le ministre mexicain des Affaires étrangères et le vice président américain, Mike Pence. De son côté, le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a annoncé la même journée son déplacement à la frontière avec les Etats-Unis pour défendre « la dignité du Mexique » face aux menaces de sanctions économiques américaines. « Nous examinons toutes les options, mais notre position est de conserver, avant tout, l'amitié avec le peuple des Etats-Unis », a-t-il déclaré.