Les travaux de la sixième conférence annuelle des sciences sociales, se sont ouverts, samedi à Ifrane, sous le thème « La migration au Maroc et ailleurs: Dynamiques locales, globales et transnationales''. Les représentants d'une quarantaine d'universités marocaines et étrangères prennent part à cette conférence initiée par l'université Al Akhawayn, en collaboration avec la Fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung, avec pour objectif d'élargir la compréhension du phénomène complexe de la migration, qui constitue l'un des enjeux incontournables et cruciaux du monde d'aujourd'hui. Intervenant à cette occasion, le président de l'université d'Al Akhawayn, Driss Ouaouicha a souligné l'importance du thème choisi pour la sixième édition de la conférence annuelle des sciences sociales de l'université d'Ifrane, d'autant plus que la question de la migration est au centre du débat au niveau national et international, rappelant que le monde comptait, en 2017, quelque 258 millions de personnes installées dans un pays différent de celui où elles sont nées. Ouaouicha a mis l'accent sur le rôle central que joue le Maroc en tant que leader africain sur la question de la migration, laquelle constitue l'une des priorités majeures de sa politique, ajoutant que ce rôle est conforté par le fait que le Royaume, fort de sa position géographique et de son ouverture sur l'extérieur, est à la fois un pays d'accueil et de transit de même qu'il compte 5 millions de citoyens vivant à l'étranger. Enrichissement des connaissances sur le phénomène migratoire De son côté le représentant résidant de la Fondation, Konrad Adenauer Stiftung, Steffen Viruger s'est attelé sur la contribution de cette institution, présente dans plusieurs pays africains, à l'organisation des séminaires et au financement des études sur la question de la migration, estimant que le débat autour ce phénomène, pourtant très ancien, est de plus en plus intense et nourri à l'occasion des échéances électorales dans l'ensemble des pays occidentaux. Le Maroc, un pays aux portes de l'Europe, constitue une terre de transit, accueille beaucoup de migrants d'Afrique et compte un grand nombre de citoyens en Europe, a-t-il souligné, ajoutant que l'expérience marocaine en la matière pourrait aider certains pays européens à trouver des solutions aux problèmes auxquels ils font face dans le domaine. La rencontre réunit des chercheurs de toutes les branches des sciences sociales, qui apporteront leurs contributions à l'enrichissement des connaissances sur le phénomène migratoire et les enjeux qui en découlent, autant au Maroc qu'ailleurs dans le monde. Les échanges s'articulent autour de l'histoire de la migration, les itinéraires migratoires, les migrations et la vie familiale, le travail migratoire, la fuite des cerveaux, les communautés issues de la migration, les réfugiés et les personnes déplacées, la migration dans la vie politique et les représentations de la mobilité humaine. Selon l'ONU, 258 millions d'individus, ou 3,5% de la population mondiale, vivaient dans des pays autres que les leurs en 2017. Environ 25 millions d'entre eux étaient des réfugiés.