L'affaire des enseignants contractuels et leur désaccord avec le département d'Amzazi refait surface. La coordination des enseignants contractuels a dénoncé « le comportement irresponsable » du département d'Amzazi, qui n'a pas respecté les engagements de la réunion du 13 avril et du 10 mai. Ces engagements concernent la publication d'une circulaire pour suspendre toutes les mesures administratives prises à l'encontre des enseignants-cadres des AREF et le report à une date ultérieure de l'examen de qualification professionnelle. Les détails. Un nouveau round de négociations aura lieu le 23 mai entre le ministère de l'Education nationale et les représentants des enseignants contractuels. Toutefois, les enseignants recrutés par contrat auprès des AREF se sont soulevés contre le non-respect des engagements pris par le ministre de l'Education nationale, Said Amzazi, lors des réunions du 13 avril et du 10 mai. «Au moment où le peuple marocain s'attendait à ce que le ministère de l'Education nationale donne des réponses convaincantes et des solutions concrètes au blocus qu'a connu le système de l'éducation au Maroc cette année à cause des grèves (enseignants contractuels, enseignants de la cellule 9, enseignants diplômés ..), les autorités concernées poursuivent la politique irresponsable et impulsive. Ce qui confirme leur indifférence face aux intérêts du peuple marocain et du corps enseignants», peut-on lire dans le communiqué de la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat, rendu public ce mardi 21 mai. La coordination est également revenue sur les déclarations du porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, qui a souligné que le sujet de la réunion du 23 mai sera autour du recrutement régional uniquement. Une annonce qui n'a pas été du goût des enseignants contractuels. Selon Abdelfattah, enseignant recruté par contrat à Sidi Kacem et membre de la coordination qui s'est confiée à Hespress Fr, «la déclaration de Mustapha El Khalfi n'a fait qu'enfoncer le clou, puisqu'il met d'ores et déjà une ligne rouge, et impose ce qui sera discuté ou pas lors de la réunion du 23 mai, ce qui est contre les normes du principe des pourparlers. Sans oublier que cela montre que le sujet de l'intégration des enseignants dans le statut de la fonction publique n'est pas envisageable pour le gouvernement». Notre interlocuteur poursuit que «la politique qu'entreprend le gouvernement et le ministère de l'Education nationale ne fait que renforcer le manque de confiance dans les institutions de l'Etat, puisque Said Amzazi a failli à ses engagements pris lors de la réunion du 13 mai et du 10 mai, à savoir la suspension de toutes les mesures administratives prises à l'encontre des enseignants-cadres des AREF ainsi que le report de l'examen de qualification professionnelle à une date ultérieure. Mais, rien n'a été fait dans ce sens, puisqu'au jour d'aujourd'hui, il y a des directeurs d'établissements qui ont convoqué des enseignants devant le conseil disciplinaire, d'autres leur ont demandé des justificatifs d'absence, alors qu'ils savent qu'on était en grève». D'autre part, Abdelfattah souligne que «la circulaire que le ministère de l'Education nationale devait publier et partager avec les directions des établissements, ne lui prendra plus d'une heure pour le rédiger. Quand on prend contact avec les parties qui sont intervenues dans notre affaire à savoir le partir de l'Istiqlal et l'association des parents d'élèves, ils nous donnent la même réponse chaque jour. Comme quoi la circulaire sera publiée, mais rien n'a été fait ». Pour conclure, la coordination des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF réaffirme son attachement à l'intégration de l'ensemble des enseignants au statut de la fonction publique et aucune négociation n'est envisageable de leur côté. Ils appellent pareillement l'ensemble des syndicats, société civile, présents lors des réunions du 13 avril et du 10 mai, à assumer leur responsabilité face au « comportement ambigu » du ministère de l'Education nationale.