A la veille d'une rencontre capitale, la Coordination nationale des enseignants « contractuels » a appelé à boycotter la deuxième session du dialogue avec le ministre de l'Education nationale , Said Amazazi, qui devait se dérouler ce jeudi 23 mai. Les raisons. « Le ministère d'Amzazi poursuit sa politique irresponsable d'improvisation qui confirme son indifférence vis-à-vis des intérêts du peuple, des femmes et des hommes de l'éducation. C'est-à-dire qu'il n'y a aucun désir de contenir crise, vu q'au aucun communiqué ni mémorandum n'a été publié sur les résultats du premier dialogue du 10 mai », tel est le justificatif de la Coordination nationale des enseignants contractuels, annonçant leur refus de prendre part à la réunion prévue ce jeudi avec le ministre de tutelle et son équipe dirigeant. « Au contraire, le ministère a continué de violer l'accord de dialogue du 13 avril », taclent les auteurs du même document. « Si ce n'était un groupe de médiateurs intervenant pour assurer le débat avec la Coordination nationale qui a interagi positivement aux résultats du dialogue (13 avril , 10 mai), le scénario d'un année scolaire blanche serait toujours probant », ajoute le communiqué. La Coordination nationale des « contractuels » a également critiqué la déclaration du porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, qui a, selon eux, « fixé les lignes rouges pour le dialogue du 23 mai, ce qui accroît inévitablement la perte de confiance des jeunes de ce pays dans les institutions de l'Etat, d'autant qu'il n'a pas respecté plusieurs accords passés ». Ils parlent aussi de « mauvaise foi du ministère vis-à-vis des exigences des enseignants ». Les opposants à une intégration dans le cadre des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF) fustigent par la même occasion le « retard injustifié du ministère de l'Education nationale de ne publier aucun communiqué ni mémorandum sur l'issue du dialogue du 10 mai », rejetant « l'emploi public régional », et soulignant que « seules les deux exigences fondamentales seront soumises à la négociation ». Pour eux, ces deux exigences son la suppression du système de recrutement par contrat et l'intégration dans le statut des fonctionnaires du ministère de l'Education nationale. D'autre part, la Coordination a exprimé sa surprise devant « le silence des médiateurs, des représentants du Conseil national des droits de l'Homme, de l'Observatoire national de l'éducation et de la formation, de la Fédération nationale des parents d'élèves et du Parti de l'Istiqlal contre les violations de l'accord du 13 avril ».