A huit mois du début des primaires démocrates pour la Maison Blanche, l'ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, a directement attaqué samedi Donald Trump, «diviseur en chef» comparé aux pires «tyrans et dictateurs». «Le pays en a marre des divisions, marre des batailles, marre des comportements puérils», a lancé Joe Biden, 76 ans, lors de son premier grand meeting de campagne à Philadelphie, où la Constitution américaine a été rédigée et où il a installé son QG de campagne. Le candidat à la présidentielle américaine de 2020 a également lancé un appel national à l'unité lors d'un rassemblement, dans une tentative de s'ériger comme l'homme à affronter Trump. « Pourquoi commençons-nous notre voyage dans ce lieu, Philadelphie? », a interpellé l'ancien vice-président américain une foule de supporters enthousiastes. « Parce que c'est le berceau de notre démocratie », a poursuivi celui que l'on surnomme « le troisième sénateur de Pennsylvanie » à cause de sa forte popularité dans cette ville historique où il a décidé d'installer son siège électoral. « Ils disent que les Démocrates sont tellement en colère, et que plus un candidat sera un colère, plus il ou elle aura de chance de remporter la nomination démocrate. Et bien, je ne le pense pas », a-t-il martelé. « Si les Américains veulent un président pour exacerber nos divisions, diriger d'un poing serré, d'une main fermée et d'un cœur de pierre (...) ils n'ont pas besoin de moi, ils ont déjà le président Donald Trump », a-t-il poursuivi à l'occasion de son premier grand rassemblement électoral. « Je suis en course pour offrir à notre pays, Démocrates, Républicains et indépendants, une autre voie (...) en vue de réaliser le vrai potentiel de notre pays », a ajouté Biden en tête des sondages de la primaire démocrate, avec 39% des intentions de vote. Si Biden devenait le candidat démocrate à la présidentielle, la Pennsylvanie pourrait jouer un rôle crucial dans la conquête de la Maison Blanche. En 2016, Donald Trump avait remporté de justesse la Pennsylvanie, un exploit qui l'a aidé à briser le « mur bleu » démocrate des Etats industrialisés et à obtenir la majorité des voix au collège électoral face à Hilary Clinton.