Douze partis européens d'extrême droite se réuniront ce samedi à Milan autour des leaders français Marine Le Pen et italien Matteo Salvini, à une semaine des élections européennes. Outre la cheffe du Rassemblement national (RN) et le patron de la Ligue, dix autres formations euro-sceptiques ou europhobes seront présentes sur la place de la cathédrale à Milan, dont six représentées par leurs chefs : le RN, la Ligue, le PVV néerlandais de Geert Wilders, le parti bulgare Volya de Veselin Mareshki, le SPD tchèque de Tomio Okamura et le Sme Rodina slovaque de Boris Kollar. L'AfD allemande, qui pourrait apporter 11 élus au Parlement européen le 26 mai, est représentée par l'eurodéputé George Meuthen, le FPÖ autrichien par l'eurodéputé Harald Vilimski, le Vlaams Belang flamand par l'eurodéputé et ancien président Gerolf Annemans. Le Parti populaire danois est représenté par l'eurodéputé Andres Vistisen, le parti estonien Ekre par son vice-président Jaak Madison, et les Vrais Finlandais par la vice-présidente Laura Huntasaari. Leur objectif : faire du groupe Europe des nations et des libertés (ENL), où siègent déjà la Ligue, le RN, le FPÖ autrichien ou le Vlaams Belang flamand, la troisième force du Parlement européen, une place que convoitent aussi les libéraux de l'ALDE, où pourraient siéger les élus français rangés derrière le président Emmanuel Macron. La mission s'annonce délicate pour le ministre italien de l'intérieur et sa principale alliée Mme Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN). Ces derniers souhaitent réussir l'alliance de douze partis nationalistes et identitaires. Leurs positions divergent toutefois sur de nombreux points, comme la discipline budgétaire ou la répartition des migrants déjà présents dans l'Union européenne.