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AIE: La fermeture de la Samir expose le Maroc au risque énergétique
Publié dans Hespress le 15 - 05 - 2019

La non utilisation des installations de stockage de produits pétroliers de la raffinerie de Samir, ainsi que le non-respect des distributeurs des produits pétroliers de leurs obligations de stockage en produit pétroliers pendant plusieurs années, soulignent la nécessité d'améliorer la sécurité de l'approvisionnement en produits pétroliers. L'affirmation est de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui vient de rendre public son rapport sur la politique d'efficacité énergétique du Maroc.
Le rapport de l'AIE note que le Maroc dépend des importations pour la totalité des combustibles fossiles, ce qui a des répercussions évidentes en termes de sécurité énergétique et d'économie nationales. Les carburants fossiles occupent une place de choix dans le mix énergétique du Maroc, avec presque 90% de l'approvisionnement total en énergie primaire (ATEP) et 80% de l'approvisionnement électrique.
En 2017, le pétrole représentait 62 % de l'ATEP, suivi par le charbon (22 %) et par le gaz naturel (5 %). Cette même année, la
facture des importations énergétiques s'élevait à 69,5 milliards de dirhams (7,3 milliards de dollars US, soit 6,3 milliards d'euros).
À ce jour, la production domestique de pétrole et gaz reste négligeable, mais le programme de prospection pétrolière et gazière géré par l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) encourage les investissements en amont. La découverte de gaz dans la zone sous permis de Tendrara par le britannique Sound Energy, ainsi que la prospection en eaux profondes par l'italien Eni, font espérer des développements prometteurs, souligne l'Agence internationale de l'énergie.
Outre le pétrole brut, le Maroc importe aujourd'hui la totalité de ses besoins en produits pétroliers.
Samir, la seule raffinerie de pétrole encore en activité au Maroc, a été placée en liquidation judiciaire en 2015. La non utilisation des installations de stockage de produits pétroliers de la raffinerie de Samir, ainsi que le non-respect des distributeurs des produits pétroliers de leurs obligations de stockage en produit pétroliers pendant plusieurs années, soulignent la nécessité d'améliorer la sécurité de l'approvisionnement en produits pétroliers, constate le rapport.
Capacité de stockage des produits pétroliers
L'AIE déplore la fermeture de Samir, l'unique raffinerie du pays, qui « a des répercussions évidentes sur la sécurité de l'approvisionnement en pétrole ». Le Maroc se trouve donc de plus en plus exposé aux risques de la chaîne d'approvisionnement mondiale, avec une couverture de stock inférieure au minimum légal pour tous les produits.
Afin de renforcer les dispositifs de sécurité de l'approvisionnement en pétrole, le gouvernement devra améliorer les mécanismes de collecte de données sur les stocks de pétrole, assurer la disponibilité future de réservoirs de stockage de pétrole à la raffinerie Samir et améliorer la résilience des infrastructures portuaires.
Selon l'AIE, le rapport sur le Maroc examine les progrès réalisés ainsi que les défis rencontrés par le ambitieux parcours de transition énergétique du pays jusqu'en 2030.
Avec une expérience impressionnante dans les technologies solaires, le Maroc est en tête du déploiement des énergies renouvelables en Afrique du Nord.
Des progrès supplémentaires peuvent toutefois être réalisés dans les applications commerciales ou industrielles qui continuent de dépendre des importations de combustibles fossiles. Bien que le Maroc ait réussi à fournir un accès à l'électricité à sa population croissante, le Maroc doit également faire face à la difficile tâche de contenir la demande d'énergie, souligne le rapport.
Recommandations pour renforcer les politiques d'efficacité énergétique
Dans ce rapport, l'AIE fournit des recommandations sur les moyens de renforcer les politiques d'efficacité énergétique du Maroc afin d'aider ce pays à continuer de transformer son secteur énergétique afin de respecter les objectifs en matière d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique.
Ainsi, l'AIE recommande au gouvernement marocain de mettre l'accent sur une gouvernance et une coordination interministérielle efficaces, sur le traitement en priorité des mesures les plus importantes et les plus urgentes, tout en veillant à ce que les engagements annoncés trouvent une véritable traduction sur le terrain, en s'appuyant sur des analyses permettant d'identifier les solutions les plus avantageuses financièrement et sur des données permettant d'évaluer les progrès réalisés.
Pour la transition du pays vers les énergies vertes le gouvernement marocain devrait encourager les investissements
privés en faveur de ces énergies en réformant les marchés du gaz et de l'électricité et en rendant opérationnelle l'autorité de régulation prévue.
Il devrait aussi faire de l'efficacité énergétique une priorité nationale en appliquant la législation existante, en élaborant des politiques et des normes en faveur d'une efficacité énergétique rentable, et en agissant rapidement pour adopter et mettre en œuvre une stratégie nationale d'efficacité énergétique à l'horizon 2030 afin de remplir les objectifs fixés par le gouvernement à cette échéance, en s'appuyant sur des ressources financières adaptées.
L'AIE conseille à l'Exécutif marocain d'améliorer la sécurité énergétique afin de mieux gérer les risques résultant de la dépendance aux importations, en révisant les politiques de stockage de pétrole, en prenant des mesures pour sécuriser les importations futures de gaz naturel et renforcer l'exploitation du système énergétique, et en réorganisant le système énergétique afin de faire la part plus belle aux énergies renouvelables variables.
Les accords sur le gazoduc Maghreb-Europe
Le gouvernement devrait également accélérer le développement des technologies renouvelables ainsi que les innovations en allant au-delà du secteur énergétique, afin d'encourager l'adoption de systèmes durables de refroidissement et de chauffage, de transport et de gestion de l'eau.
Sur un autre volet, le rapport de l'AIE observe que l'approvisionnement en gaz naturel algérien dépendra de la décision qui sera prise pour maintenir les accords sur le gazoduc Maghreb-Europe et de prolonger l'accord actuel au delà de 2021.
À long terme, le Maroc prévoit d'augmenter la part du gaz naturel. Il envisage d'utiliser plusieurs nouvelles voies d'approvisionnement en gaz, y compris des importations via un gazoduc partagé avec le Nigeria, ainsi que la construction d'un terminal LNG, qui offrirait une plus grande flexibilité de contrats et d'approvisionnement.
Ce scénario d'investissement devrait être justifié par des volumes largement supérieurs à la demande marocaine de gaz actuelle, soit plus de 1 milliard de mètres cube par an en 2017. Le cadre réglementaire, qui forme une base fondamentale pour tous les
acteurs du secteur, sera déterminant pour l'analyse de rentabilisation.
Le projet de loi sur le gaz est soumis à la procédure auprès du Secrétaire général du gouvernement, conclut le rapport de l'AIE.


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