Deux stations de pompages ont été la cible, mardi 14 mai, d'une attaque par drone près de la capitale saoudienne, Ryad. Ces attaques ont été revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen, dans un contexte animé par des tensions dans le Golfe. « Notre peuple n'a pas d'autre choix que de se défendre de toutes ses forces », a indiqué Mohammed Abdelsalam, porte-parole des rebelles Houthis sur Twitter. Les Houthis estiment que cette attaque au drone est une « réponse aux crimes » et au « blocus » imposé par l'Arabie Saoudite au Yémen, a estimé un haut responsable Houthis. La chaîne de télévision al-Massirah, contrôlée par les rebelles Houthis a annoncé une « opération militaire majeure » contre des « installation vitales » saoudiennes en utilisant « sept drones ». L'attaque a causé un « incendie » et des « dégâts mineurs » à une station, avant que le sinistre ne soit maîtrisé, a indiqué, de son côté, le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falih, dans une déclaration relayée par l'agence SPA. Contexte compliqué Dimanche, les Emirats arabes unis, allié de Ryad dans la région a dénoncé des actes de sabotages contre quatre navires internationaux à Fujairah. Lundi, plus de précisions ont été données quant à ces actes de sabotages, notamment que deux des navires étaient des pétroliers saoudiens qui devaient livrer un client aux Etats-Unis. Les autorités des deux pays n'ont pas spécifié la nature de ces sabotages. Lundi aussi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a rencontré des représentants européens pour discuter de questions urgentes liées à l'Iran qui a été la cible d'un durcissement des sanctions américaines sur son brut qui représente la première richesse de Téhéran. L'Europe a exprimé son inquiétude et son désaccord avec Washington face au risque d'embrasement de la situation dans le Moyen Orient. Après le durcissement des sanctions contre l'Iran censées couper les robinets de pétrole de la République islamique, le président américain Donald Trump avait déclaré sur Twitter que des pays comme l'Arabie Saoudite seraient prêts à combler les demandes internationales. Alors que les Etats-Unis avaient annoncé vendredi l'envoi d'un navire de guerre dans la région, l'Espagne a annoncé, mardi, avoir retiré provisoirement une frégate engagée avec un porte-avions américain au Moyen-Orient à cause des tensions actuelles entre les Etats-Unis et l'Iran. « Pour l'instant, la frégate Mendez Nuñez a quitté le groupe de combat de l'USS Abraham Lincoln », a déclaré un porte-parole du ministère espagnol de la Défense.