Le Maroc a importé 77,562 tonnes de thé chinois en 2018. Cette quantité représente le quart des exportations chinoises de thé dans le monde. En plus d'être un client de premier ordre, le Royaume est considéré par les producteurs chinois comme une porte d'entrée «stratégique» sur le continent africain. Le Maroc est un marché à fort potentiel pour le thé chinois. Selon le South China Morning Post (SCMP), le Royaume compte aujourd'hui 5 lignes de packaging de la compagnie chinoise Jinli Tea, seule de son genre sur le marché dans la zone de l'Afrique du Nord. La compagnie basée à Lichuan, dans la province de Hubei, profite des avantages de la Nouvelle route de la soie (Belt Road Initiative/BRI), dont l'objectif est de permettre de développer l'économie chinoise à l'étranger, à travers des partenariats stratégiques avec 152 pays, et ce, en Asie, Europe, Moyen-Orient, l'Amérique latine et en Afrique. Jinli Tea dispose actuellement d'une capacité de production de 3000 tonnes de thé annuellement, et totalise 8,2 millions de dollars (79 millions de dirhams) d'investissements au sein du royaume depuis 2015. La filiale marocaine de la compagnie a contribué à hauteur de 9 millions de dollars (87 millions de dirhams) dans les bénéfices de la maison mère en 2018. « Nos produits phares sont destinés à l'export en premier lieu, c'est ce qui fait que nous nous sommes dirigés vers le Maroc, à travers lequel nous espérons, développer nos activités en Afrique », a indiqué le directeur général de la compagnie, Wang Qimao. Le Maroc s'impose ainsi en tant que client de choix pour les exportations de thé chinois, s'accaparant 1/5 de la production du pays, selon la China Tea Marketing Association. Par ailleurs, il est à noter que la Chine a exporté 364,742 tonnes de thé dans le monde en 2018. Les principaux 20 marchés friands de la production chinoise, à l'exception des USA, se trouvent sur la carte de la BRI, qui est basée sur l'ancienne Route de la soie empruntée par le pays auparavant pour ses échanges commerciaux avec l'Europe et l'Afrique.