Les Marocains sont peu motivés dans leurs lieux de travail. Selon une enquête menée par Rekrute.com, 72 % de nos cadres locaux sont insatisfaits de leurs conditions de travail, notamment au niveau du salaire qu'ils perçoivent. L'insatisfaction salariale a progressé de 12 points par rapport à l'année 2017 (60 %). Dans ce sens, 66 % des sondés estiment qu'ils sont sous-payés. Cette baisse s'explique, en plus du mécontentement vis-à-vis des salaires, par le manque d'évolution professionnelle. À ce niveau, 63 % des cadres indiquent qu'ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour assouvir leurs aspirations professionnelles là où ils travaillent. De plus, le manque de reconnaissance vient se joindre à la liste des facteurs de démotivation, puisque 66 % des sondés indiquent que rien ne se fait dans ce sens dans le milieu professionnel. Ces raisons font que 13 % des cadres marocains ont un sentiment de rejet envers leurs employeurs, alors que la moitié des sondés deviennent indifférents vis-à-vis de leurs entreprises. Ce désengagement vis-à-vis des employeurs résulte souvent une situation où les employés viennent à leur lieu de travail juste par obligation, voir pour passer le temps. Cela résulte en une baisse de la productivité générale, qui impacte à son tour les performances économiques de ces structures. Par ailleurs, il semble que 75 % des entreprises se soucient peu de changer les choses, dans la mesure où elles n'effectuent aucune action pour améliorer le bien-être de leurs collaborateurs. Les résultats de l'enquête indiquent que 54 % des cadres sondés travaillent dans un environnement stressant. Seuls 11 % des sondés avancent qu'ils sont pleinement satisfaits des conditions dans lesquels ils travaillent. Par niveau d'expérience, les cadres les plus stressés sont ceux ayant entre 2 et 4 ans d'expérience, puisqu'ils représentent un taux de 70 %. Ils sont suivis de près par ceux ayant entre 8 et 10 d'expérience, avec une représentativité de 64 %. Pour ce qui est des seniors, ils se placent troisièmes avec 53 %.