L'Organisation Mondiale de Santé (OMS) a déploré au moins 220 tués depuis le déclenchement, le 4 avril dernier, des hostilités au sud de Tripoli entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale. L'OMS fait également état de 1066 blessés, au moment où le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a indiqué qu'environ 500.000 enfants libyens sont affectés par cette escalade de la violence. Selon l'Unicef, près de 1.800 enfants attendent aussi d'être évacués d'urgence des zones de combat sur la ligne de front, tandis que 7.300 autres sont déjà devenus des déplacés en raison des violences. Toujours sur la situation en Libye, la directrice exécutive de l'UNICEF, Henrietta Fore et la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba ont averti, dans un communiqué conjoint, que les enfants piégés dans les zones de conflit risquent de manquer de nourriture et de perdre l'accès aux soins médicaux. « Incapables de quitter ces zones, ils ne peuvent pas trouver sans risque de protection ou d'assistance. Ces violences mettaient également en danger près de 1.000 enfants de réfugiés et de migrants détenus dans des centres de rétention », ont-elles dit. Les deux responsables ont à cet égard rappelé aux parties belligérantes en Libye « leur obligation de protéger les enfants en vertu du droit international et réclamé un accès de l'aide humanitaire à tous les enfants dans le besoin ».