Le président de la Fédération de Zambie de football (FAZ), Kalusha Bwalya, a été suspendu deux ans de toute activité liée au football, au niveau national et international, par la Commission d'éthique de la FIFA pour corruption, a annoncé la fédération internationale ce vendredi 10 août. « La chambre de jugement a déclaré Bwalya coupable d'infraction aux articles 16 (Devoir de confidentialité) et 20 (Acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages) du Code d'éthique de la FIFA. Il devra en outre s'acquitter d'une amende de 100.000 francs suisses », indique la FIFA dans un communiqué. En février 2017, la chambre d'instruction de la Commission d'éthique de la FIFA avait ouvert une enquête à son encontre sur la question de 80.000 dollars (69.900 euros) reçue de l'homme d'affaires qatari Mohammad Bin Hammam. Ce dernier a été suspendu à vie pour une tentative de corruption lors de l'élection à la présidence de l'instance en 2011. La légende du football zambien de 54 ans et ancien joueur du PSV Eindhoven, Ballon d'or africain en 1988 de surcroît, avait été élu en 2008 à la présidence de la FAZ et est membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). Cette décision intervient à une période où la Confédération africaine de football poursuit ses efforts contre la corruption. Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, avait déclaré le 31 juillet 2018 que le football africain faisait des progrès dans sa lutte contre la corruption, et que son instance a engagé beaucoup de réformes pour lutter contre ce fléau depuis qu'il a pris la direction de la confédération il y a 16 mois. « Nous avons commencé à lutter contre la corruption et nous avons modifié de nombreuses règles », avait-il déclaré à BBC Sport. En juin dernier, Kwesi Nyantakyi, ancien président de l'Association ghanéenne de football, a démissionné de ses fonctions à la FIFA et à la CAF après avoir été filmé recevant 43.000 dollars en espèces d'un journaliste infiltré. L'entraîneur des Green Eagles du Nigéria, Salisu Yusuf, fait également l'objet d'une enquête de la part de la Fédération nigériane de football pour une accusation similaire. Ahmad Ahmad avait refusé de commenter les cas individuels, mais avait déclaré que la CAF a fait d'énormes progrès au cours des derniers mois.