Le musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain se dote désormais des plus belles œuvres de Hassan Glaoui. Le musée R'bati accueille, du 02 avril au 31 août 2019, « Sel de ma Terre » , une exposition hommage célébrant le peintre marocain. Comme l'a annoncé Mehdi Qotbi, il y a quelques mois, à Hespress FR, l'hommage à l'un des pionniers de l'art contemporain au Maroc prend désormais place. Cette visite rétrospective et thématique sur la vie artistique du peintre a été menée par sa fille, Touria El Glaoui. « Une exposition aussi bien attendue qu'édifiante pour célébrer l'oeuvre de feu Hassan El Glaoui, l'une des figures importantes de la modernité artistique marocaine », rappelle Abdelaziz El Idrissi, directeur du MMVI. A travers cette exposition, la fille du défunt artiste revient sur les dates et principaux événements qui ont marqué la vie de son père, de sa naissance, en passant par son parcours académique, son départ pour Paris, ses premières expositions, ses succès ou encore son retour au Maroc. Une première sélection thématique intitulée « Œuvres de prime jeunesse » présentent les toutes premières toiles que l'artiste peint alors qu'il n'a que 24 ans et n'est pas encore étudiant à l'école des Beaux-Arts de Paris. « Ce sont des œuvres qu'il a fait sans entraînement ou éducation professionnelle », souligne El Glaoui. Le Musée Mohammed VI d'Art moderne et contemporain (MMVI) de Rabat accueille, du 02 avril au 31 août 2019, une exposition hommage célébrant le peintre Hassan El Glaoui, intitulée « Sel de ma Terre ». Le cheval, son premier amour Le cheval dans toutes ses formes a été un thème clé du peintre. Toutefois, comme l'explique sa fille, El Glaoui a peint également beaucoup de portraits, de natures mortes et de scènes intimistes et de proches autour de lui tels que ses filles, ses amis ou encore son chien. Cette exposition se distingue, par ailleurs, par une boîte à souvenirs pensée de façon à regrouper des petits objets sur lesquels le peintre marocain faisait ses esquisses et que l'audience peut découvrir sur fond du morceau de piano préféré du peintre. Après une série de tableaux inspirés par les frères Fratellini que l'artiste a eu la chance de rencontrer, le public pourra replonger dans le sujet de prédilection de Hassan El Glaoui et partager ainsi sa passion équine et son adoration pour les chevaux et les cavaleries. Touria El Glaoui décrit cette exposition comme « expression qui parle de personnes qui sont très altruistes, très généreuses et c'est quelque chose que mon père était. Je trouvais donc que c'était un très beau titre ». D'art et de beaux-arts Hassan El Glaoui était l'un des peintres les plus influents au Maroc. Il est décédé le 21 juin à Rabat, à l'âge de 94 ans. Fils aîné du dernier pacha du Maroc Thami El Glaoui, qui a participé à la pacification du pays au nom du protectorat français, Hassan est né à Marrakech en 1924, et a travaillé dans divers ateliers à Paris entre 1950 et 1960. Sa première exposition personnelle a eu lieu en 1950 à Paris, puis à New York en 1952. Le peintre s'est distingué par une carrière artistique exemplaire et est considéré comme l'un des pionniers de l'art contemporain au Maroc. Ses peintures ont reçu une reconnaissance internationale. Célèbre pour la peinture de chevaux, Hassan El Glaoui doit son succès à l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill, qui, lors d'une de ses visites à Marrakech, a convaincu le père d'El Glaoui de lui permettre de poursuivre sa vocation artistique. Il a ensuite été envoyé en France, où il a poursuivi ses études à l'Ecole supérieure des beaux-arts de Paris. El Glaoui continuera à vivre à travers son héritage. Sa fille cadette, Touria El Glaoui, a lancé la Foire de l'art africain contemporain 1-54 à Londres et expose régulièrement le travail de son père depuis plus de dix ans.