Le front séparatiste est, une nouvelle fois, épinglé pour ses « agissements » et les « violations ». Antonio Guterres, a dans ce sens déploré que le polisario continue de ne pas respecter sa demande précédente appelant le front « à rencontrer les fonctionnaires de la MINURSO à Rabouni, en Algérie, et non à l'Est du dispositif de défense au Sahara Marocain ». Dans la copie avancée de son dernier rapport sur le Sahara marocain, présentée aux membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, a en effet indiqué que les réunions entre les dirigeants du « polisario » et de la MINURSO n'ont pas repris à Rabouni, en Algérie, conformément à la pratique établie depuis la création de la MINURSO, en raison du refus du front séparatiste de se conformer à cette pratique. Ainsi, dans les recommandations contenues dans son rapport au Conseil de sécurité, le secrétaire général enjoint au polisario de respecter la pratique établie depuis 1991 de tenir des réunions avec les fonctionnaires de la MINURSO dans les camps de Tindouf en Algérie. Dans ce même rapport, Guterres « prend les membres du Conseil de sécurité à témoin contre le chantage inacceptable et les manœuvres inadmissibles du polisario vis-à-vis aussi bien des composantes civile et militaire de la Minurso que de la communauté internationale ». Révolte dans les camps Pour ce qui est de la situation dans les camps de Tindouf, le chef de l'ONU a mis en avant les manifestations et protestations qui les secouent en protestation contre les pratiques de la direction séparatiste mais également pour demander d'élucider le cas de Khalil Ahmed, disparu en Algérie depuis 2009, ainsi que les restrictions sur l'acquisition des biens. Dans ces mêmes camps, Guterres a attiré l'attention sur la situation humanitaire déplorable qui y est constatée, aggravée par les détournements systématiques des aides humanitaires internationales, maintes fois dénoncés par l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) et d'autres organisations onusiennes et indépendantes. Investissements tous azimuts Par ailleurs, et dans un parallélisme très éloquent, le secrétaire général de l'ONU a informé les membres du Conseil que le Maroc poursuit les investissements au Sahara marocain, soulignant que les populations locales bénéficient directement de ces investissements et sont consultées pour leur mise en œuvre. Pour rappel, lors d'une visite en juillet 2028 dans les provinces du sud, l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Horst Köhler, s'était dit « impressionné » par les investissements considérables du Maroc dans cette région du Royaume. Ce constat avait été souligné dans le précédent rapport du Secrétaire général en octobre 2018. Ce dernier avait reconnu les efforts colossaux déployés par le Maroc en faveur du développement socioéconomique de la région du Sahara, dans le cadre du nouveau modèle de développement axé sur la croissance durable et l'emploi des jeunes. En effet, depuis son retour à la mère-patrie en 1975, la région du Sahara connaît des projets de grande ampleur grâce aux investissements publics marocains, d'une enveloppe budgétaire de 8 milliards de dollars, dans tous les domaines notamment les infrastructures, l'industrie, les services, l'agriculture, la santé, l'éducation, le tourisme et la promotion de la culture hassanie. Reconnaissance internationale Sur un autre registre, le SG de l'ONU revient sur les deux résolutions du Parlement européen, adoptées respectivement le 16 janvier et le 12 février 2019, par lesquelles il a approuvé l'extension de l'application des Accords agricole et de pêche, entre le Maroc et l'Union européenne, au Sahara marocain. Dans ce sens, le secrétaire général reprend le contenu de la lettre du Maroc au sujet de l'adoption de ces deux résolutions, qui constitue l'aboutissement d'un processus de négociations avec les représentants légitimes des populations du Sahara marocain. Ces décisions constituent en fait une reconnaissance de l'Organisation des Nations Unies et de la Communauté internationale qui viennent consacrer les efforts du Maroc pour la promotion socio-économique et le développement de ses provinces du sud.