Le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres a pointé du doigt, dans son dernier rapport sur le Sahara, les pratiques du polisario, assurant que les Nations Unies ne céderont jamais au « chantage et aux manœuvres irresponsables et inadmissibles du polisario » et l'a sévèrement recadré pour « cette posture obstructionniste qui ébranle le fonctionnement de la MINURSO et entrave la mise en œuvre de son mandat ». Guterres a, de même, enjoint, une nouvelle fois, au front séparatiste de se conformer à la pratique établie depuis la création de la MINURSO consistant à rencontrer son Représentant Spécial, Colin Stuart, et les hauts fonctionnaires de la MINURSO à Rabouni, dans les camps de Tindouf en Algérie, et non à l'Est du dispositif de défense au sahara marocain, et ce conformément à la pratique établie depuis 1991. Le Secrétaire Général a, dans ce sens, déploré que ses demandes répétitives dans ce sens n'aient toujours pas été respectées par le polisario et regrette que « cette situation générale empêche une bonne communication et handicape la MINURSO dans la mise en œuvre de son mandat ». A contrario, Antonio Guterres, s'est félicité de la pleine et entière coopération du Maroc avec la MINURSO, soulignant que grâce à la coopération des FAR, la mission onusienne a été en mesure de régler toutes les questions en suspens depuis son rapport d'avril 2019 et de parvenir à des solutions finales et acceptables aussi bien pour le Maroc que la MINURSO. Sur un autre registre, le Secrétaire Général de l'ONU a appelé au respect de la fluidité du trafic commercial et la circulation des personnes et des véhicules à Guerguarate. « Je demande que le trafic civil et commercial régulier ne soit pas entravé », a insisté Guterres, en appelant à « s'abstenir de toute action délibérée à Guergarate ou ailleurs dans la zone tampon ». Il a aussi fait état de la situation volatile dans la zone tampon de Guergarate et déploré la multiplication des actes déstabilisateurs et nuisibles commis par le polisario qui constituent des menaces réelles et dangereuses au processus politique, mené sous l'égide exclusif de l'ONU, ainsi qu'à la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne. Cet appel du Secrétaire Général s'ajoute à ceux qu'il avait lancés, dans ses communiqués du 27 février 2017 et du 06 janvier 2018, de ne pas s'obstruer au trafic commercial, ni à la circulation des personnes et des véhicules à Guergarate. En outre, dans les recommandations du rapport, Guterres fait part de sa conviction qu'une solution à la question du Sahara est possible, tout en affirmant qu'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base des résolutions 2440 et 2468, nécessitera l'engagement ferme de l'ensemble des parties, jusqu'à l'aboutissement du processus politique. Pour rappel, les résolutions 2440 et 2468 ont consacré le rôle de l'Algérie en tant que principale partie au différend régional sur le Sahara marocain, en ce sens qu'elle a été citée cinq fois dans cette dernière résolution, au même titre que le Maroc. A travers ces deux résolutions, le Conseil avait défini les contours de la solution politique, en ce qu'elle doit être réaliste, pragmatique, durable et de compromis. Ce qui est l'incarnation même de l'initiative marocaine d'autonomie.