L'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO) a mis en garde contre la recrudescence de l'extrémisme et le discours de haine contre les Musulmans, appelant à décréter le 15 mars journée internationale de lutte contre l'islamophobie. Selon un communiqué de l'ISESCO, après l'attaque terroriste abject ayant ciblé vendredi dernier deux mosquées dans la ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande, causant la mort le 50 personnes et blessant grièvement une cinquantaine d'autres, Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l'ISESCO, a mis en garde contre la recrudescence de l'extrémisme et du discours de haine contre les Musulmans, malgré les importants efforts déployés durant les trois dernières décennies en matière de dialogue entre les cultures et les civilisations. Les gouvernements et les organisations internationales et régionales sont appelées à intensifier leurs efforts pour faire face à ce phénomène dangereux qui menace la paix et la sécurité dans le monde, a souligné Altwaijri cité dans le communiqué. Il a également exhorté les Nations Unies à décréter le 15 mars, la date de cette effroyable attaque terroriste, journée internationale de lutte contre l'islamophobie sous toutes ses formes et ses aspects. Un fléau dangereux L'islamophobie est devenue un phénomène international dont les conséquences et l'impact visent la sécurité et la sûreté des citoyens musulmans dans les pays non-musulmans, a-t-il déploré, ajoutant que ce phénomène est contraire à la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l'Homme et en particulier l'article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le DG de l'ISESCO a appelé la communauté internationale à lutter contre ce dangereux fléau, qui vise non seulement les musulmans et l'Islam, mais aussi les valeurs humaines appelant au respect mutuel et au vivre-ensemble. Il a aussi indiqué que la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la prévention des abus interconfessionnels du 11 avril 2011, a été un couronnement des efforts menés par le groupe arabe et islamique au sein des organes de l'ONU notamment le Conseil des droits de l'Homme et le Haut Commissariat aux droits de l'Homme.