Et c'est parti pour les 18 ans du Festival international du cinéma d'animation de Meknès FICAM. La Fondation Aicha et l'Institut français de Meknès IFM ont présenté le programme de la 18e édition, lors du point de presse tenu le 15 mars. Petit aperçu sur cette 18ème édition pleine de surprise, avec un focus sur le cinéma d'animation Espagnol, et qui se tiendra du vendredi 22 mars au mercredi 27 mars à Meknès. La 17ème édition du FICAM a été un grand succès, que ce soit au niveau de l'afflux du public, le nombre record d'étudiants ayant participé, les débats avec les plus grands réalisateurs de film d'animation, les ateliers de formations, ou au niveau des avant- premières projetées durant l'évènement. Pour les 18 ans du FICAM, les organisateurs pensent attirer encore plus de passionnés du cinéma d'animation et semblent être fiers du niveau de « maturité » auquel est arrivé le festival, à travers notamment le rayonnement du film d'animation dans sa richesse et sa diversité à Meknès, une ville qui s'inscrit aujourd'hui comme l'une des capitales internationales du cinéma d'animation. A l'affiche Il y aura donc des invités d'exception comme Peter de Sève, à qui le FICAM rendra hommage lors de cette 18ème édition. L'illustrateur américain exposera au grand public une quarantaine de ses dessins ayant marqué sa carrière. Hommage également à l'ensemble de la carrière de Didier Brunner, producteur français de plusieurs longs-métrages à succès comme Kirikou et la sorcière (réalisé par Michel Ocelot), Les Triplettes de Belleville, Brendan et le secret de Kells ou encore Pachamama. Et Michael Dudok de Wit, réalisateur néerlandais de Père et Fille, Oscar du meilleur court-métrage d'animation en 2001. Il devient célèbre dans le monde de l'animation en 1994 avec le Moine et le Poisson, César du meilleur court-métrage. Il siègera comme Président du Jury du Cout Compét au FICAM. A l'honneur également, la présence de trois grands réalisateurs, illustrateurs et dessinateurs espagnols, à savoir Alberto Vasquez, dont les films ont été récompensés trois fois aux Goya Awards et ont récolté plus de cent récompenses internationales. Son court-métrage, Decorado, sera diffusé en écran large, en sa présence, le samedi 23 mars au Théâtre de l'IFM. La présence féminine est encore une fois en force au FICAM, avec Carolina Lopez, l'une des figures de la créativité dans le cinéma d'animation espagnol. Directrice de l'Animac (le plus ancien festival d'Espagne avec 24 éditions) et diplômée des Beaux-Arts à l'université de Barcelone et en cinéma d'animation au Collège d'Art et de Design de West Surrey de Farnham (Angleterre), Carolina Lopez partagera à Meknès une sélection de chefs d'œuvres produits en Espagne avec des auteurs qui ont opté pour le format court pour expérimenter en toute liberté. Emilio De La Rosa, est aussi de la partie. Historien, réalisateur, producteur et professeur espagnol d'histoire du cinéma d'animation à l'école ESDIP (l'école supérieur de dessin professionnel), Emilio De La Rosa a rédigé et collaboré à plusieurs ouvrages sur le cinéma d'animation en Espagne. Il programme plusieurs rétrospectives sur le cinéma d'animation espagnol dans différents festivals d'animation internationaux. La particularité du FICAM, qui l'a amené à cette « maturité » devenant ainsi un festival international de renommée, c'est bien-sûr sa diversité mais également le partage et la rencontre du public avec tous ses grands réalisateurs, créateurs, illustrateurs, professionnels et professeurs du cinéma d'animation. «Mis à part les Master Class, projections, exposition des grandes créations et chefs d'œuvres, ateliers et formations, pique-nique, résidence francophone, leçon de cinéma … qui représente la richesse du FICAM. Le festival offre l'opportunité au public et au passionné du cinéma d'animation d'aller à la rencontre de grandes personnalités qui participent au FICAM, qui les inspire, leur parler et leur poser des questions en toute convivialité. Et ça ce n'est pas donné à tout le monde dans la plupart des festivals internationaux», nous affirme fièrement Mohamed Beyoud, Directeur artistique du FICAM. C'est ce qui attire en effet plus de 30.000 visiteurs au jour d'aujourd'hui. Un public qui se compose de « familles, enfants, des professionnels du film d'animation et des étudiants et des futurs créateurs et réalisateur », souligne Mardochée Devico, président de la Fondation Aicha, qui a déclaré sa « passion et sa flemme pour le cinéma d'animation et les dessins animés » depuis son jeune âge. Un amour qui l'a poussé à investir dans cette aventure, le FICAM, devenu aujourd'hui l'un des festivals de renom au niveau international. La programmation La 18ème édition du FICAM c'est aussi la présentation de plus de 50 courts-métrages et plusieurs longs-métrages en compétition et hors compétition. Cette année, les 6 longs-métrages en compétition sont tous en avant-première, à savoir Funan, Mango, Okko et les fantômes, Tito et les oiseaux, Pachamama et Happiness Rod. L'ouverture se fera avec l'avant-première de film d'animation Funan, du réalisateur Denis Do. Il raconte l'histoire d'une femme qui doit apprendre à riposter et à exister durant le régime des Khmers Rouges (l'un des mouvements politiques et militaires communiste radicale qui a dirigé le Cambodge de 1975-1979, Asie du sud-est), pour survivre et retrouver son fils enlevé pendant leur exil forcé. Au pique-nique du FICAM, le public découvrira sur écran large Astérix- Le secret de la potion magique, réalisé par Louis Clichy et Alexandre Astier. Et bien-sûr l'invité d'exception de cette 18 édition, Michel Ocelot , réalisateur autodidacte, qui a consacré toute sa carrière au cinéma d'animation, présentera au public son nouveau long-métrage, « Dilili à Paris ». « L'année 2019 consacre alors la 18ème édition du FICAM », comme affirmé par M. Devico. Une édition qui s'annonce riche et pleine de surprises où le grand public va se régaler pendant 6 jours, du 22 au 27 mars à l'Institut français de Meknès.