Une conférence sur la liberté de la presse au Maroc, organisée à Paris par l'Association de défense des droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM), a mal tourné. L'événement, qui s'est avéré une conférence de soutien au Journaliste Taoufik Bouachrine, a été saboté par des individus qui ont «attaqué verbalement et physiquement» les invités et interrompu le débat. Les détails. «Le vendredi 15 février 2019 une quinzaine d'individus d'une agressivité inouïe ont attaqué verbalement et physiquement nos camarades et militants de l'Association de défense des droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM), lors de leur conférence sur la liberté de la presse au Maroc», peut-on lire dans le communiqué publié le 16 février par la Parti Socialiste Unifié (PSU) section France. Conférence pour la liberté de la presse au Maroc ou pour soutenir Bouachrine ? La conférence intitulée «Pour la liberté de la presse au Maroc» a eu lieu à 19h au Maltais Rouge, ancien local du PSU français dans le 11e arrondissements Parisien. Des figures marocaines et étrangères étaient présentes, dont Khadija Ryadi, ancienne présidente de l'AMDH, Hicham Mansouri, journaliste condamné et poursuivi avec 7 autres journalistes et Rosa Moussaoui, journaliste à l'Humanité. Mais parmi l'assistance, un grand nombre de militants du Polisario et de lobbyistes algériens étaient également présents, à savoir Claude Mangin, «amie de la cause sahraouie», Nicole Gasnier, journaliste activiste du Polisario et qui occupe le poste de la secrétaire générale de «l'Association des amis de la RASD», et bien d'autres. Ce qui laisse planer le doute sur le but de cette conférence. En effet, le thème de la conférence a bien été choisi par les organisateurs pour justement présenter le journaliste Bouachrine comme étant une victime de la répression contre la liberté de la presse au Maroc. Celui-ci a été condamné à 12 ans de prison pour « traite d'êtres humains, exploitation d'une situation de vulnérabilité ou de besoin, recours à l'abus d'autorité, fonction ou de pouvoir à des fins d'exploitation sexuelle, recours à d'autres formes de contrainte à l'encontre de deux personnes en réunion, attentat à la pudeur avec violence, et viol et tentative de viol« . A signaler que le comité qui a initié cette rencontre fait partie du comité de soutien à Bouachrine, souligne la presse marocaine. Une demi-heure après le début de la conférence, une quinzaine d'individus ont «attaqué» et «interrompu» l'évènement. Ses individus «identifiés» selon le communiqué du PSU, ont «saccagé le matériel, agressé des personnes présentes (dont une blessée), détruit le tableau électrique et jeté des boules puante pour pousser l'assistance à quitter la salle», avant de prendre la fuite à l'arrivée de la police. Le compteur de l'ancien local du PSU français, où se tenait la Conference sur les droits de la presse au Maroc, dégradé… Publiée par Younes Benkirane sur Vendredi 15 février 2019 Le PSU soutient l'ASDHOM Suite à cet incident, la section France du PSU a exprimé «son entière solidarité avec l'ASDHOM qui depuis des années mène un combat honorable pour la défense des droits humains au Maroc». Le parti a également exprimé sa volonté de se joindre à la cause de l'ASDHOM afin d'entreprendre les mesures qu'elle juge nécessaires pour faire face à ces actions qui visent en vain à intimider les voix libres du pays. Il a notamment appelé toutes les forces «démocratiques» en France et ailleurs à «s'unifier devant la répression » et continuer la « lutte et le combat pour un Etat de droits».