Parallèlement aux événements qu'a connus le procès des détenus du Hirak du Rif à Casablanca, notamment avec le boycott des audiences de la cour d'appel par les détenus, le Comité national de soutien au Hirak a annoncé prendre de nouvelles mesures pour exhorter les autorités à libérer les activistes. Précision. Le Comité national de soutien du Hirak du Rif et de ses justes revendications déclare s'engager dans «toutes les formes légitimes de lutte». Cela commenceraient par la participation aux manifestations prévues au Maroc le mercredi 20 février prochain, annoncé le président du comité, Alami El Harouni. La Commission se prépare à organiser une réunion consultative, conjointement avec les cadres et événements politiques et relatifs aux droits de l'homme, pour étudier et identifier les futures initiatives à prendre pour soutenir la mobilité des ruraux et des détenus dans les prisons et leurs familles. Il a appelé les autorités à « libérer tous les détenus du mouvement populaire et à faire aboutir leurs demandes justes et à mettre un terme aux poursuites judiciaires ». Appel aux Sages « Nous exigeons la libération inconditionnelle de tous les détenus et nous appelons l'Etat à jouer un rôle dans la résolution de ce problème », explique-t-il dans un communiqué dont Hespress FR détient une copie. Ce document considère que « le dossier du procès des détenus du Hirak du Rif est politique, et dont la solution se trouve entre les mains des décideurs politiques ». Interrogé sur l'espoir d'une libération des activistes, dont certains ont été condamnés en premier ressort à des peines allant jusqu'à 20 ans d'emprisonnement, Alami El Harouni déclare « garder espoir », car « le Maroc a toujours des hommes sages ». Le même porte-parole a mis en garde contre les « répercussions négatives » que pourrait avoir l'arrestation d'activistes de mouvements sociaux au Maroc, alors que les canaux de dialogue entre la société et l'Etat « restent bloqués », selon lui. « L'Etat doit résoudre le problème de ces détenus afin de se consacrer au traitement des dossiers économiques et sociaux », estime le président du Comité. Il atteste également que « malgré les souffrances qu'ils subissent derrière les barreaux, le moral des activistes du Hirak est élevé, ce qui est la preuve que les revendications qu'ils ont portées sont légitimes. Sinon, ils ne seraient pas si forts pour subir les horreurs de la détention dans des prisons ». La santé à Oukacha Sur un sujet connexe, le Comité national de soutien du Hirak du Rif et de ses justes revendications se dit « inquiet » de « la détérioration de la situation sanitaire de certains activistes résidents de la prison d'Oukacha à Casablanca ». Le collectif déclare dans ce contexte« porter la responsabilité à l'administration pénitentiaire » au sujet de « la négligence de l'état de santé des détenus du Hirak, et à leur tête Nasser Zefzafi ». « Nous disposons des données du comité de défense des détenus et du témoignage du père de Nasser Zefzafi, qu'il convient de prendre en considération », justifie Alami El Harouni la position du Comité de défense. Pour rappel, le père du leader du Hirak du Rif, Ahmed Zefzafi avait accusé l'administration de la prison d'Oukacha de « ne pas avoir permis à Nasser de se soigner » et d'avoir « dissimulé » le type de maladie dont soufrerait son fils, en ne lui remettant pas son dossier médical. La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) avait affirmé, pour sa part, avoir toujours agi en conformité avec la loi, s'agissant du traitement de l'état de santé du détenu Nasser Zefzafi et de ses conditions de détention. De même que le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) avait déclaré, par le biais de sa présidente que l'état de santé du leader du Hirak du Rif « n'est pas inquiétant ».