Le Comité national de soutien au Hirak du Rif et à ses justes revendications a considéré, jeudi soir, que les récentes déclarations du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, concernant les détenus du mouvement constitue «une notification officielle à l'opinion publique nationale et internationale de l'ouverture par le gouvernement de procédures de libération de Nasser Zefzafi et de ses compagnons». Dans une déclaration écrite sur sa page Facebook, Elalami Lahrouni, coordinateur du comité, a assuré qu'il s'agit d'une «chose très positive et une première étape dans la fermeture du dossier du Hirak». «Nous considérons également la déclaration comme conforme aux demandes formulées par le Comité national depuis sa création le 20 avril 2017, à savoir la libération des détenus du Hirak du Rif, leur réhabilitation, la satisfaction des demandes justes et légitimes du mouvement et la réconciliation avec le Rif», a ajouté le coordinateur du mouvement. Elalami Lahrouni a rappelé, à cet égard, les différentes sorties médiatiques du comité, pour réitérer ses revendications. «Nous suivrons, au sein du comité national, l'activation de cette déclaration du ministre de la Justice comme une étape pour résoudre le dossier dans son intégralité, mettre fin aux souffrances des détenus du mouvement et celles de leurs familles et rendre justice à la région et à ses résidents», conclut Elalami Lahrouni. Mercredi soir, le ministre de la Justice a annoncé qu'il prépare une demande de grâce pour les détenus restants du Hirak Rif, afin de la soumettre au roi Mohammed VI, expliquant que le souverain a les pleins pouvoirs en tant que chef de l'Etat pour prendre une décision dans cette affaire, qui a épuisé toutes les étapes. Le ministre a confirmé avoir discuté de l'initiative avec un groupe de ministres et des responsables de son ministère.