Des membres de la diaspora marocaine eu Europe se sont rendus ce samedi 16 février à la capitale belge, Bruxelles, pour participer à une marche de protestation réclamant la « libération des détenus » et la « nécessité de répondre au dossier revendicatif » du Hirak du Rif. Zoom. Le « Comité de Bruxelles pour le soutien au Hirak Chaâbi du Rif » a répondu favorablement à l'appel formulé par Nasser Zefzafi depuis sa cellule de prison en mobilisant une centaine de membres de la diaspora marocaine en Europe occidentale, ainsi que des représentants d'associations européennes de défense des droits de l'Homme. Les manifestants portaient notamment des drapeaux amazighs et rifains ainsi que des photos des activistes du Hirak détenus à Casablanca. Place du Trône à Bruxelles, des slogans pour la libération de ces détenus et en soutien au leader Nasser Zefzafi ont été scandés en différentes langues. Comme ils l'avaient promis, les parents du leader du Hirak, Ahmed et Zoulikha Zefzafi, étaient présents parmi les manifestants. Une source présente lors de cette manifestation indique à Hespress que « Nasser Zafzafi a choisi la ville de Bruxelles en raison de son emplacement au centre de l'Europe, afin que la communauté rifaine d'Allemagne, des Pays-Bas, de France et d'Espagne puisse assister à la marche intitulée: »les femmes rifaines sont une ligne rouge », car elles sont des actrices majeures du Hirak au Maroc et à l'étranger ». Un autre militant des droits de l'Homme a déclaré à Hespress que « les rassemblements en Europe ont commencé après l'arrestation de Nasser Zefzafi et ne se sont pas arrêtés jusqu'à présent, mais se sont étendus aux pays scandinaves, en plus des pays européens qui connaissent une présence importante de populations originaires du Rif ». La même source a souligné que « des comités de soutien s'activent partout pour présenter la question des détenus du Hirak aux institutions des pays européens». Membre du comité d'organisation, l'activiste Ilyas Moussaoui déclare que « la marche de Bruxelles a été décidée par les dirigeants du Hirak qui se trouvent dans la prison d'Oukacha à Casablanca, à travers diverses déclarations publiées par leurs familles sur les réseaux sociaux ». Il ajoute que « l'appel à manifester a été massivement entendu car les dirigeants du Hirak bénéficient d'un consensus chez la plupart des rifains au Maroc et à l'étranger, mais aussi parce que la mobilisation a duré plus de deux mois ». Au sujet de certaines parties qui ont appelé au boycott de la marche, le même activiste rétorque que « la décision de protester découle de l'intitulé choisi: »les femmes rurales constituent une ligne rouge », car nous pensons que les femmes n'ont pas eu la reconnaissance correspondant aux sacrifices qu'elles ont consentis dans le cadre du Hirak ». Ilyas Moussaoui considère que « la marche s'est faite distinguée, selon de nombreux observateurs des affaires marocaines, car elle redonne un élan au mouvement de l'Europe qui est passé par quelques étapes ayant ont conduit au déclin de ses formes qualitatives ». Le même interlocuteur précise que « la plupart des comités de la Diaspora ont publié des communiqué appelant à une participation importante à cette marche, ce qui remet le Hirak en Europe à sa juste place ».