Depuis sa cellule à la prison d'Oukacha à Casablanca, Nasser Zefzafi appelle à l'organisation d'une marche à Bruxelles pour le 16 février. Le leader du Hirak du Rif souhaite la placer sous le thème «la femme rifaine une ligne rouge», rapporte le site Dalilrif qui cite le père de Zefzafi. La manifestation est un acte de solidarité avec les femmes de la région. Lors de sa conversation avec son père, Nasser a fait savoir que «la femme a souffert au début du Hirak populaire d'attaques menées par les chioukhs du pouvoir et les imams de l'ignorance et de la honte». Elle est également victime de campagnes de «répressions des autorités sécuritaires», a-t-il dénoncé. «Aujourd'hui, elle fait l'objet de diffamation et de calomnie par certains qui se considèrent ses frères et originaires du Rif mais ne cessent de la déprécier.» Dans son plaidoyer, Nasser s'est dit «convaincu que la femme rifaine libre est l'épine dorsale du Hirak populaire au Rif et en Europe. Elle a le droit de contribuer à réaliser les revendications ayant trait aux droits de l'Homme et à la levée du siège sécuritaire sur notre Rif». Et d'inviter tous les membres de «la diaspora rifaine» à «réhabiliter la femme rifaine par une massive et forte marche» le 16 février à Bruxelles.