Le Parlement grec a validé vendredi le nouveau nom de la Macédoine, mettant un terme à près de 30 ans de dispute avec ce petit pays voisin et lui ouvrant les portes de l'Union européenne et de l'Otan. Au moment où quelques centaines de Grecs s'étaient rassemblés sous la pluie devant le Parlement à Athènes, 153 députés sur 300 ont voté en faveur de l'accord conclu en juin entre Athènes et Skopje, qui rebaptise l' »Ancienne République yougoslave de Macédoine » (ARYM) en « République de Macédoine du Nord« . 143 se sont prononcés contre. Le premier ministre grec Alexis Tsipras a salué un « jour historique« , voyant dans le vote l'ouverture d' »une nouvelle page » pour les Balkans. Il est avec son homologue macédonien Zoran Zaev le principal artisan de cet accord qui œuvre selon lui « pour l'amitié, la coopération et la paix« . Le chef du gouvernement macédonien a également salué une « victoire historique » et félicité son « ami » Alexis Tsipras. « Ensembles avec nos peuples, nous avons remporté une victoire historique. Vive l'accord de Prespa ! Pour une paix éternelle et le progrès des Balkans et en Europe« , a-t-il tweeté. The next generations in both our countries will be grateful to those members of the parliament who, showing braveness and courage, laid the foundations for a peaceful future, solidarity and coexistence between our peoples. — Alexis Tsipras (@tsipras_eu) January 25, 2019 Le texte a été adopté après près de 40 heures de débats houleux et un comptage des votes ponctué de huées. Un élu d'extrême droite a crié « Non à la trahison ! » en votant « non« . L'annonce des résultats du scrutin par le président de la chambre, Nikos Voutsis, a en revanche été applaudie par les députés du parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras. Au-delà de la question du nom, l'accord dit de Prespes (ou Prespa) permet de lever un obstacle de taille à l'entrée dans l'UE et l'Otan de cette ancienne République yougoslave, coincée entre l'Albanie, le Kosovo, la Serbie, la Bulgarie et la Grèce. Athènes avait mis son veto à ces adhésions tant que l'accord ne serait pas ratifié.