L'ancien ministre des Affaires étrangères du Pérou, Miguel Ángel Rodríguez Mackay, est revenu sur les sources de droit qui consacrent la souveraineté du Maroc sur le Sahara. En promoteur du droit international, l'homme politique assure et réaffirme que le Sahara c'est le Maroc. Dans une tribune publiée dans le site Expreso, l'ancien chef de la diplomatie péruvien, a détaillé les raisons pour lesquelles le Sahara fait partie du Maroc, selon les principes du droit international, réitérant que l'intégrité territoriale du Royaume est non négociable. Miguel Ángel Rodríguez Mackay qui est un homme de positions et avocat dans son pays, avait démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères, le 10 septembre 2022, au lendemain du rétablissement des relations diplomatiques entre le Pérou et l'autoproclamée « rasd » et ses désaccords avec le président Pedro Castillo. A noter que le Pérou avait opéré une précédente rupture avec l'entité fantoche séparatiste, dont Miguel Ángel Rodríguez Mackay était l'artisan. Dans son argumentaire, le diplomate a indiqué que la Charte des Nations Unies de 1945 reconnaît le droit des États à défendre leur territoire contre toute menace extérieure et interdit toute atteinte à leur intégrité territoriale. Il a souligné, en évoquant le cas du Maroc, que cette disposition de la Charte des Nations unies octroie au Maroc, en vertu du droit international, le droit de sécuriser ses régions du sud du Sahara. « En aucun cas l'intégrité territoriale d'un État n'est négociable », a-t-il insisté, rappelant que dans le cas du Maroc, les frontières du pays, incluent ipso iure la partie la plus méridionale de son territoire, c'est-à-dire le Sahara occidental. « Grâce à cette réalité unique et immuable, le royaume alaouite a pour voisin la Mauritanie à sa frontière sud », a ajouté le diplomate, notant que « la géographie et la géopolitique d'un pays sont considérées comme le fondement de l'intérêt national ». « C'est ainsi que le Maroc envisage l'intégrité de son territoire, qui comprend le Sahara, et avec lui, son histoire et son destin en tant qu'État à perspective mondiale », a réitéré le spécialiste en relations internationales, qui a souligné que l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 1514 (XV) de 1960, quatre ans seulement après l'indépendance du Maroc. Pour lui, « toute tentative visant à porter atteinte socialement ou partiellement à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies ». Ce paragraphe, estime-t-il, est, « une véritable approbation universelle de la souveraineté de l'État », surtout que le Maroc est un Etat reconnu par les Nations Unies, membre de l'Union africaine et de la Ligue arabe. Concernant la proposition d'autonomie, soumise par le Maroc en 2007 et qui prévaut encore aujourd'hui comme solution la plus crédible pour mettre fin au conflit régional autour du Sahara, et qui implique l'Algérie et son proxy le polisario, l'ancien chef de la diplomatie péruvien a indiqué que cette proposition n'est pas politique mais administrative. Rappelant que le plan d'autonomie présenté à l'ONU a « a recueilli, à ce jour, un soutien écrasant pour être considérée comme réaliste, sérieuse et crédible », le diplomate et avocat est revenu sur la fameuse phrase du Roi Mohammed VI issue de son discours historique à l'occasion du 69è anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple en août 2022: « La question du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc regarde le monde ». « Il n'a pas été question du tout d'indépendance, mais de développer l'autonomie, en tenant compte des aspirations et des circonstances des peuples », a indiqué Miguel Ángel Rodríguez Mackay citant l'avocat espagnol et professeur émérite de droit international public, Antonio Remiro, Brotóns dans son ouvrage consacré à la loi internationale, pour conclure que « la proposition inclusive du Maroc aux Sahraouis est comprise, préservant l'intégrité territoriale non négociable du Royaume ». A noter que le Congrès péruvien a appelé dans une motion, lundi, le ministère des Affaires étrangères du Pérou à exprimer « son soutien à l'Initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara et à reconnaitre la viabilité et la crédibilité de cette proposition comme la seule base solide pour la résolution définitive de ce différend ». La motion adoptée à la majorité a exhorté à « appeler au nom du Pérou, la communauté internationale à soutenir cette initiative, en promouvant le dialogue et la coopération comme outils essentiels pour résoudre définitivement ce conflit », rappelant que plus de 120 pays, dont l'Espagne, les États-Unis, la France, le Brésil et le Chili ont publiquement soutenu cette proposition. Le texte a également souligné que la dynamique internationale croissante en faveur de la marocanité du Sahara confirme l'irréversibilité d'une solution politique, juste et durable à ce différend artificiel, basée exclusivement sur le plan marocain d'autonomie dans le cadre de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Maroc.