Les recettes fiscales ont connu une augmentation notable, atteignant 299 milliards de dirhams en 2024, contre 199 milliards en 2020. Cela signifie une croissance moyenne annuelle de 11%, a dévoilé le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa. Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, Lekjaa a rappelé les réformes fiscales que le gouvernement s'efforce de mettre en œuvre, conformément à la loi-cadre qui stipule une période de cinq ans pour leur application. Il a précisé qu'en 2023, « dans le but de favoriser le développement des entreprises de moyenne taille, l'impôt sur les sociétés a été réduit de 30% à 20%, tandis qu'une augmentation de l'impôt sur les sociétés (IS) a été appliquée pour celles générant des bénéfices supérieurs à 100 millions de dirhams, le portant à 35%, et à 40% pour les établissements de crédit« . Le ministre a également fait savoir qu'en 2024, le gouvernement a établi une réforme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), soulignant que la multiplicité des taux actuellement en vigueur entraîne des dysfonctionnements dans la gestion des dépenses à la source. Ainsi, l'objectif établi d'ici 2026 est de n'instaurer que deux taux distincts. Concernant l'année 2025, Lekjaa a souligné qu'une réforme de l'impôt sur le revenu (IR) sera mise en place, intégrant diverses mesures destinées à accroître le taux d'exonération de 71% à 84%. Les salaires qui ne dépassent pas 6.000 dirhams seront exonérés, et les rémunérations inférieures à 15.000 dirhams bénéficieront de 70% des allocations financières dédiées à cette réforme, dont le coût est estimé à 8,5 milliards de dirhams. De plus, il a indiqué que l'exemption des pensions de l'IR profitera à 16.744 retraités, notant que « les retraités du secteur public représentent 84% des bénéficiaires de cette mesure« . En ce qui concerne le déficit budgétaire, celui-ci continue de suivre une trajectoire décroissante, se fixant à 4% du PIB en 2024, contre 4,3% en 2023. Le responsable a souligné que le gouvernement demeure ferme dans son engagement à maîtriser et assurer la soutenabilité des finances publiques, avec l'ambition de réduire le déficit à 3% d'ici 2026. Par ailleurs, le contrôle fiscal a généré des recettes de 17,77 milliards de dirhams en 2024, en hausse par rapport aux 14,6 milliards de dirhams en 2023, enregistrant ainsi une progression de 26,4%. Quant aux recettes fiscales, Lekjaa a dévoilé qu'elles ont connu une progression significative, passant de 199 milliards de dirhams en 2020 à 299 milliards en 2024. Ce chiffre représente la part nette des recettes fiscales et douanières perçues, qui retourne au budget de l'Etat. Cela se traduit par une hausse moyenne annuelle de 11%, soit une augmentation de 100 milliards de dirhams sur une période de quatre ans, a-t-il noté. Cette augmentation, presque équivalente au montant alloué au financement de projets sociaux, comprend 44 milliards de dirhams dédiés au dialogue social, 35 milliards pour l'aide directe, et 9,5 milliards pour l'AMO Tadamon, a ajouté le ministre.