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David Cronenberg : Le FIFM plonge dans l'univers du "Parrain du body horror"
Publié dans Hespress le 01 - 12 - 2024

Il a réalisé Shivers, conçu The Fly et marqué l'histoire du cinéma avec des œuvres telles que Videodrome. David Cronenberg, « le Parrain du body horror » comme on le surnomme, s'est imposé comme l'un des réalisateurs les plus audacieux et novateurs de sa génération. Invité du programme Conversation de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), David Cronenberg a offert au public une rare plongée dans son univers artistique, dévoilant les inspirations et les réflexions qui sous-tendent sa vision singulière du septième art.
Connu pour explorer les frontières entre le corps humain et l'esprit, Cronenberg s'interroge sur les mutations physiques et psychologiques que subit l'être humain face à la technologie, à la violence ou encore à la maladie.
© Mounir Mehimdate
Elevé dans une famille baignée d'art, avec un père écrivain et une mère pianiste, il décrit une enfance où le processus créatif était omniprésent : « Je m'endormais au son de la machine à écrire », confie-t-il, évoquant avec tendresse l'influence de cet environnement sur son parcours.
© Mounir Mehimdate
C'est à l'Université de Toronto qu'une simple projection bouleverse sa trajectoire. En découvrant un film réalisé par un camarade étudiant, il est frappé par la proximité de ce médium : « Voir mes amis jouer dans un film qui ressemblait à une production hollywoodienne a été une révélation. Le cinéma devenait un outil d'expression accessible ».
© Mounir Mehimdate
Inspiré par l'effervescence de la scène underground new-yorkaise des années 1960, où les cinéastes créaient avec peu de moyens mais une inventivité débordante, Cronenberg adopte une approche radicalement indépendante. « À l'époque, tourner un film avec un budget modeste relevait de l'exploit technique. Synchroniser le son et l'image était un vrai défi, mais cela rendait chaque projet encore plus passionnant », explique-t-il.
Avec Shivers, son premier long-métrage marquant, Cronenberg redéfinit les codes de l'horreur. Ce film, audacieux dans sa représentation du corps humain comme terrain de transformation et de conflit, attire l'attention des distributeurs américains et lance sa carrière internationale. Il s'inscrit alors comme un pionnier du cinéma de genre au Canada, un pays jusqu'alors plus connu pour son cinéma documentaire.
© Mounir Mehimdate
Ses œuvres suivantes, comme The Fly ou Dead Ringers, approfondissent sa fascination pour les interactions entre l'humain et la technologie. Dans ces films, les personnages subissent des mutations physiques ou mentales qui interrogent les limites de leur identité. Cette exploration de l'horreur corporelle, qui mêle provocation et réflexion philosophique, est devenue la signature de Cronenberg.
© Mounir Mehimdate
Mais son génie réside également dans sa capacité à marier profondeur intellectuelle et attrait commercial. Ses films, souvent provocants, vont au-delà du simple divertissement, ouvrant la voie à des questionnements sur notre rapport au progrès, au corps et à la société. « Le corps humain est la première réalité que nous affrontons, et aussi la dernière », résume-t-il, exprimant une vision fondamentale qui imprègne toute son œuvre.
© Mounir Mehimdate
À Marrakech, David Cronenberg a captivé le public avec sa réflexion sincère et audacieuse. Son parcours, marqué par une quête constante d'innovation, continue d'inspirer les générations de cinéastes et d'amateurs de cinéma.


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