L'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a réagi aux informations faisant état de la propagation du virus de la grippe aviaire dans plusieurs pays, dont européens. Rassurant les citoyens, l'Office affirme que le Maroc n'est actuellement pas touché par ce virus. Alors que certains pays du monde, dont des Etats voisins du Royaume découvrent des foyers de grippe aviaire dans plusieurs exploitations avicoles, des discussions au plus haut niveau des autorités sanitaires et gouvernementales se sont ouvertes afin de trouver des solutions pour palier la propagation de ce virus et éviter de l'exporter. Dans le cas du Maroc, aucun foyer n'a été détecté pour le moment affirme l'ONSSA dans une communication à Hespress. De même, l'Office tranche sur les inquiétudes des citoyens qui découlent de la possible importation de ce virus à travers l'importation de volaille. Le Maroc « n'autorise fondamentalement pas l'importation de viande de volaille, de ses dérivés et d'aliments pour animaux en provenance de pays qui ne sont pas indemnes de cette maladie », fait savoir l'ONSSA. Les importations, ajoute l'Office, sont traités thermiquement conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé animale, tout en soulignant qu' »il existe un ensemble de mesures qui sont constamment prises à cet égard ». Cela passe par le renforcement de « la surveillance aux points frontaliers, en plus de l'interdiction de l'octroi de licences pour l'importation de volailles vivantes sauf en provenance de pays ou de régions indemnes » de ce virus, indique l'ONSSA, notant que ces mesures sont conformes aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé animale. « Les camions et les moyens de transport de volailles sont soumis à un processus de désinfection aux postes de contrôle frontaliers, en plus de surveiller la maladie en prélevant des échantillons sur les oiseaux migrateurs dans les zones humides les plus importantes du Royaume et en les diagnostiquant dans les laboratoires d'analyses de l'Office », soutient l'institution en charge de la sécurité alimentaire au Maroc. Concernant les zones d'élevage au niveau national, l'ONSSA a affirmé qu'un protocole de surveillace accru des volailles est mis en place, notamment au niveau des élevages de volailles en zone humide. Cette surveillance, poursuit la même source, est effectuée par les services vétérinaires affiliés à l'office et en une étroite collaboration avec les vétérinaires privés agréés et les services des eaux et forêts. La communication de l'ONSSA intervient à un moment où les inquiétudes submergent une frange de la population après l'évolution de la situation sanitaire dans les pays voisins du Maroc. Il est à noter que le virus de la grippe aviaire est une zoonose qui se transmet également à l'homme. Un premier cas humain de grippe aviaire a été détecté ce samedi en Colombie-Britannique, au Canada. En France, le ministère de l'Agriculture a mis à jour son site pour le suivi de cette zoonose, samedi en relevant le niveau de risque à « élevé », notant que les premier foyers de la grippe aviaire ont été détecté courant du mois d'août 2024. « Face à l'évolution des cas d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans la faune sauvage et dans les exploitations d'élevage, la France est en risque élevé à compter du 9 novembre 2024 (arrêté du 31 octobre 2024 qualifiant le niveau de risque en matière d'influenza aviaire hautement pathogène) », indique le ministère.