Les citoyens peuvent continuer à consommer de la viande de volaille en toute quiétude. Aucun cas d'influenza aviaire hautement pathogène n'a été détecté. Depuis que l'on parle de la grippe aviaire, les consommateurs sont inquiets. Craignant pour leur santé, nombreux sont ceux qui préfèrent consommer de la viande rouge ou du poisson plutôt que du poulet. Faut-il vraiment s'inquiéter ? Y a-t-il des risques pour le consommateur ? Quelles sont les mesures qui ont été prises pour faire face à cette situation ? Où en est le plan de contrôle basé sur le renforcement de la biosécurité au niveau des élevages avicoles ? Aucun risque pour le consommateur L'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) rassure une fois de plus en signalant que la consommation des viandes de volailles et des œufs ne représente strictement aucun danger pour le consommateur. En effet, les mortalités et chutes de ponte constatées sont dues à l'apparition de l'influenza aviaire faiblement pathogène de type H9N2 et non pas du virus H5N1. A l'instar de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), l'ONSSA signale que le virus H9N2, qui est spécifique aux volailles, n'est aucunement transmissible à l'homme. En revanche, certains sous-types comme le H5N1 et H7N9 ont causé de graves infections chez des êtres humains. A ce sujet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le fait que les virus le A(H5N1) et le A(H7N9) continuent à circuler parmi les volailles d'élevage, représente une menace persistante pour la santé publique dans la mesure où ces virus ont à la fois le potentiel de causer de graves maladies chez l'homme et la capacité de muter sous une forme qui est davantage transmissible d'homme à homme. Toujours selon l'OMS, chez l'homme, le taux de mortalité lié aux infections par les virus A(H5N1) et A(H7N9) est beaucoup plus élevé que celui imputable à la grippe saisonnière. Le virus A(H7N9) touche particulièrement les personnes présentant des affections médicales préexistantes. Toujours est-il qu'au Maroc, les citoyens peuvent continuer à consommer de la viande de volaille en toute quiétude. Aucun cas d'influenza aviaire hautement pathogène n'a été détecté. Vaccination contre le virus H9N2 Pour faire face au virus H9N2, un plan de lutte a été élaboré par l'ONSSA en concertation avec la FISA et les experts du secteur. Ce plan vise à court terme à limiter l'impact de la maladie afin de réduire les mortalités des volailles. Il prévoit ainsi la généralisation de la vaccination préventive à tous les élevages avicoles contre le virus H9N2. Les autorisations ont été données aux établissements pharmaceutiques vétérinaires pour procéder à l'importation du vaccin qui devrait être à présent disponible. Ce plan prévoit aussi le renforcement des mesures de biosécurité et d'hygiène au niveau des élevages avicoles. Il propose également l'instauration d'un système d'épidémiosurveillance. Celui-ci permettra de suivre et d'évaluer l'efficacité du programme sanitaire mis en place. Renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages Suite à l'apparition du virus H9N2, les professionnels (la FISA) organisent des sessions de formation au niveau des régions. Ces formations qui sont animées par des vétérinaires sanitaires sont axées sur le renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages. Un dépliant a d'ailleurs été préparé par la FISA et diffusé aux éleveurs sur les mesures de biosécurité à respecter par les éleveurs. Il faut rappeler qu'en application de la loi 49-99 et ses textes d'application, tous les élevages avicoles sont autorisés par les services vétérinaires de l'ONSSA et encadrés par les vétérinaires sanitaires mandatés qui veillent sur l'application et le maintien des mesures sanitaires et de biosécurité dans les élevages avicoles. De leur côté, les services vétérinaires assurent le contrôle des unités avicoles pour s'assurer du respect de l'application des normes réglementaires. En cas de constatation de non-conformité majeure, ils procèdent à la suspension de l'autorisation de l'exercice de l'activité avicole jusqu'à ce que l'unité en question corrige les insuffisances relevées.