L'entraîneur bosnien Rusmir Cviko, récemment démis de ses fonctions par le Raja de Casablanca après seulement deux journées en championnat, s'est exprimé sur les circonstances de cette décision surprenante. Il a également donné son avis sur le football marocain, soulignant ses aspects positifs et négatifs. Dans une interview accordée à Hesport, Cviko a évoqué son expérience avec le club, où il a pu guider l'équipe vers la phase de groupes de la Ligue des champions de la CAF, malgré deux défaites face à la Renaissance de Berkane et à l'Ittihad de Tanger en championnat. « Le Raja est un grand club avec des supporters fantastiques. Bien que brève, cette aventure m'a permis de vivre des moments mémorables avec eux. Être l'entraîneur principal de ce club prestigieux et participer à la Ligue des champions et au championnat marocain fut une belle expérience », a-t-il déclaré. Cviko s'est dit satisfait d'avoir mené l'équipe en phase de groupes de la Ligue des champions, soulignant les défis rencontrés avec une équipe composée en majorité de joueurs de la saison précédente. Il a dû faire face à l'absence de nouveaux joueurs non inscrits au début de la saison, tout en gérant la perte de cinq joueurs clés. Le Bosnien est revenu sur les défaites face à Berkane et Tanger, déclarant : « Nous avons dominé le jeu, avec une possession de balle supérieure à 70 %. Malheureusement, nous avons manqué de réalisme et, dans certains cas, la VAR n'a pas été utilisée comme elle aurait dû. Dans le second match, les joueurs disponibles étaient les mêmes, sans possibilité de rotation ». Concernant son analyse sur l'évolution du football marocain, l'ancien coach d'Al Arabi a décrit la Botola comme « de bon niveau, avec un aspect technique fort, mais il regrette un manque de rigueur tactique. Il loue la ferveur des supporters et la forte affluence dans les stades, tout en pointant du doigt le besoin d'une formation accrue pour les arbitres ». Cviko s'est dit surpris de son limogeage, une décision de la direction qu'il n'a pas encore digéré. « Tout le monde au club connaissait la difficulté liée à l'inscription des nouveaux joueurs. Le club n'a pas respecté les promesses faites, ce qui a affecté les deux premiers matchs de la saison », estime-t-il. Il conclut en affirmant que si la gestion des nouveaux joueurs avait été assurée plus tôt, l'équipe aurait pu connaître un début de saison plus stable, soulignant un manque de patience du club face aux difficultés rencontrées.