Au moins douze personnes ont trouvé la mort dimanche en marge des élections législatives au Bangladesh, dont la campagne avait déjà été marquée par des violences meurtrières et des accusations de répression à l'encontre de milliers de militants de l'opposition. Trois hommes ont été abattus par la police et huit autres sont décédés dans des affrontements distincts entre les partisans de la Ligue Awami, au pouvoir, et ceux du parti nationaliste du Bangladesh (BNP), la principale formation de l'opposition, indique un dernier bilan de la police. Un auxiliaire de police a par ailleurs été tué par des sympathisants de l'opposition. Le gouvernement a annoncé avoir déployé 600.000 membres de la police, de l'armée et d'autres forces de sécurité pour prévenir des violences dimanche, lors du onzième scrutin législatif depuis l'indépendance du Bangladesh en 1971. Le scrutin, qui devrait accorder un quatrième mandat à la Première ministre Sheikh Hasina, s'est achevé à 16H00 locales (10H00 GMT). Le BNP, qui avait boycotté le précédent scrutin en 2014, accuse les membres de la Ligue Awami d'avoir agressé ses militants afin de décourager les électeurs. La Ligue Awami rejette cette accusation. Plus de 100 millions d'électeurs doivent choisir entre une coalition menée par la Première ministre Sheikh Hasina (71 ans), leader de la Ligue Awami et au pouvoir depuis 10 ans, et celle constituée il y a seulement trois mois par sa rivale Khaleda Zia, à la tête du BNP, principal parti de l'opposition.