Djibril Cissé risque une peine de prison après avoir été accusé d'évasion fiscale en France. L'international français était jugé mercredi en son absence pour blanchiment de fraude fiscale à Bastia où un an de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende ont été requis. L'audience au tribunal correctionnel de Bastia s'est déroulée en l'absence de Cissé. Le verdict doit être rendu le 13 novembre. Le procès a entendu qu'un compte ouvert pour gérer les affaires fiscales de Cissé était endetté de 550 000 euros. Djibril Cissé, âgé de 43 ans, est accusé de blanchiment de fraude fiscale, d'abus de biens sociaux et d'omission d'écritures comptables. Cependant, le procureur Jean-Philippe Navarre a demandé la relaxe concernant les accusations initiales de fraude fiscale. Une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), enregistrée à Furiani, en Haute-Corse, où Cissé a résidé lorsqu'il jouait pour le Sporting Club de Bastia, est au cœur de l'enquête. Les enquêteurs reprochent également à Cissé de ne pas avoir déclaré cette somme aux autorités fiscales, ce qui, selon le procureur, constitue un blanchiment de fraude fiscale. Le procureur a déclaré que l'ancien joueur avait « transféré de l'argent sur ses comptes bancaires ». Le site du ministère de la Justice définit le blanchiment de fraude fiscale comme le fait de réintégrer dans l'économie des fonds non déclarés au fisc. L'enquête a aussi révélé une dette fiscale de 230 000 euros, liée à des absences de déclarations de TVA et d'impôt sur les sociétés. Selon l'avocat de Cissé, Me Malcolm Mouldaïa, la société en question gérait les revenus liés à l'image du joueur après sa reconversion en tant que DJ et consultant footballistique. Il a ajouté que son client faisait face à cette situation depuis des années et devait des sommes importantes au fisc. Pour la défense, il n'y a pas eu de fraude fiscale, mais plutôt une mauvaise gestion de son dossier par son cabinet comptable.