Réduire le taux de chômage et faciliter l'intégration des jeunes diplômés sur le marché du travail est l'un des principaux défis auxquels le Maroc est confronté, et pour lequel le pays déploie des efforts considérables. Le taux d'intégration des diplômés des établissements de formation professionnelle a atteint 70 %, et a dépassé 80 % dans certains établissements, a annoncé ce lundi le ministre de l'Inclusion économique, des Petites entreprises, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Lors d'une séance plénière de questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a précisé que ce taux concerne l'intégration immédiate après l'obtention du diplôme. Quant à l'intégration trois ans après l'obtention du diplôme, elle varie entre 85 et 90 %. En ce qui concerne les programmes d'intégration, le ministre se veut rassuré, il a ajouté que les taux d'intégration sont « encourageants« . Par exemple, le programme « Idmaj » a contribué à l'emploi de 120.000 personnes, dont 35 % sont des diplômés de la formation professionnelle et 25 % des diplômés universitaires. Le programme « Techghil » a bénéficié à 20.000 personnes, dont 27 % de diplômés des instituts de formation professionnelle et 25 % de diplômés universitaires, tandis que le programme « Awrach » a employé 10 % de diplômés de la formation professionnelle et 13 % de diplômés universitaires, la majorité des personnes employées dans ce programme n'ayant pas de diplômes. Sekkouri a également souligné que le taux d'intégration des diplômés des établissements de formation professionnelle dans les secteurs prometteurs est encourageant, atteignant 81 % dans le secteur de l'automobile, 70 % dans le secteur de l'électricité et 65 % dans le domaine de l'intelligence artificielle. Dans un contexte connexe, le ministre a affirmé que garantir l'équité territoriale dans les spécialisations de la formation professionnelle fait partie de la politique gouvernementale dans ce secteur et « se réalise selon une feuille de route royale« . Le Maroc dispose de 2.055 établissements de formation professionnelle répartis dans les 12 régions, dont 420 relèvent de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), et 275 des autres secteurs gouvernementaux, selon le ministre. Sekkouri a ajouté que 1.360 de ces établissements relèvent du secteur privé, tandis que le nombre de stagiaires atteint 418.000, dont 300.000 dans le secteur public et 113.000 dans le secteur privé. Le royaume dispose également de 145 internats d'une capacité de 20.000 lits, et 100 centres d'apprentissage ont été créés.