L'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) , la Société d'accélération du transfert de technologies de Paris-Saclay (SATT Paris Saclay), et l'Agence française de développement (AFD) viennent de signer une convention tripartite pour soutenir des projets franco-marocains de recherche appliquée dans le domaine de l'hydrogène décarboné. Soutenue par un don de 800.000 euros de l'AFD et de la Direction générale du Trésor (rattachée au ministère français de l'Economie et des Finances), cette convention prévoit le lancement, au 4ème trimestre 2024, d'un appel à projets innovants dédiés à la filière de l'hydrogène décarboné. Ce financement, d'après un communiqué conjoint des trois parties signataires, "contribue au développement d'une économie décarbonée et durable au Maroc, qui est idéalement positionné pour devenir un acteur clé de cette filière d'avenir". L'appel à projets prévu permettra de sélectionner et de soutenir des initiatives innovantes portées par des équipes franco-marocaines sur une période de trois ans. L'IRESEN se chargera, en vertu de cette convention, d'assurer la gestion administrative et technique de l'appel à projets, à travers un soutien financier et technologique aux projets sélectionnés, et l'accès aux expertises et infrastructures mutualisées notamment la plateforme dédiée à la R&D en hydrogène décarboné «GREEN H2A». Ce partenariat, annoncé en avril dernier à l'occasion de la visite au Maroc du ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, réaffirme, selon la même source, «l'importance du Maroc comme partenaire privilégié de la France, de l'Europe et de l'Afrique pour relever le défi de la transition énergétique et de la décarbonation». Selon l'ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, «cette coopération favorisera l'émergence de nouveaux partenariats franco-marocains entre centres de recherche, milieux universitaires ou acteurs industriels dans cette filière stratégique de l'hydrogène décarboné». La directrice de l'AFD au Maroc, Quiterie Pincent, estime quant à elle que «le changement climatique nous impose de favoriser une économie à faible émission de carbone. Le développement de la recherche sur la chaîne de valeur de l'hydrogène vert contribue à cette transition et constitue une opportunité supplémentaire de soutenir les ambitions du Royaume». De son côté, le directeur général de l'IRESEN, Samir Rachidi, a affirmé qu' «en mettant en œuvre cet appel à projets de recherche appliquée orientée marché, nous souhaitons faire émerger des technologies de l'hydrogène décarboné et les transformer en produits industriels commercialisables. Nous renforçons ainsi notre participation au développement de la filière». L'implication de la SATT Paris-Saclay, qui est un acteur commun de l'université Paris-Saclay et l'Institut polytechnique de Paris, permettra, quant à elle, d'enrichir ce partenariat en matière de valorisation et transfert des technologies développés vers la commercialisation et la mise sur le marché, selon les signataires.