Lors du forum économique Maroc-France qui s'est tenu ce 26 avril à Rabat, le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a exposé les domaines dans lesquels Paris souhaite collaborer avec le Maroc. Le bal des responsables français se poursuit au Maroc. Après le ministre délégué chargé du Commerce extérieur Franck Riester, , le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, , celui de l'Agriculture Marc Fesneau (pour le SIAM), c'est au tour du ministre français de l'Economie et des finances Bruno Le Maire d'effectuer une visite de deux jours au Royaume.
Le ministre français est venu au Maroc avec, dans son sac, plein de projets de coopération à même de réparer les relations entre les deux pays. Il a profité de son discours lors du forum économique Maroc-France, qui s'est tenu ce 26 avril à Rabat, co-organisé par la CGEM et le MEDEF, pour énumérer ces offres de collaboration.
Le premier concerne bien évidemment le développement des énergies renouvelables. Bruno Le Maire veut voir les deux pays collaborer dans le développement des énergies renouvelables, notamment de nouveaux types de plaques photovoltaïques, de l'éolien mais surtout dans l'hydrogène vert.
"Nous allons lancer un projet entre l'IRESEN et l'accélérateur SATT Paris-Saclay pour développer une recherche appliquée et de l'innovation en hydrogène décarboné sur la base d'un partenariat entre la France et le Maroc", a annoncé le ministre français lors de son discours.
Bruno Le Maire a également révélé que "l'AFD débloquera un prêt de 350 millions d'euros à destination de l'OCP, pour que l'OCP puisse investir massivement dans l'hydrogène, dans la décarbonation et dans l'investissement vert. C'est un effort majeur de l'AFD à destination de l'OCP et du développement de l'hydrogène vert au Maroc".
Réseaux électriques et nucléaire
Bruno le Maire a confirmé l'annonce faite précédemment par son collègue Franck Riester, concernant un investissement français dans l'autoroute électrique reliant Dakhla à Casablanca. "Nous voulons travailler dans le développement des réseaux, car comme beaucoup d'autres pays, en Europe et ailleurs, au Maroc le lieu de production n'est pas forcément le lieu de consommation, et qu'un des grands défis énergétiques, souvent oubliés, c'est le coût des réseaux de transport de l'énergie", a-t-il expliqué.
"Vous allez produire de l'énergie dans la région de Dakhla, vous en avez besoin dans la métropole de Casablanca, il faut construire des réseaux pour transporter cette énergie entre Dakhla et Casablanca. Je vous confirme que nous sommes prêts à participer au financement de cette infrastructure", a insisté le ministre.
Autre dossier de coopération dans le domaine de l'énergie décabonnée, est celui du nucléaire. "J'ai également mis sur la table la possibilité d'une coopération dans le domaine de la production d'énergie nucléaire. Vous savez qu'à la demande du président de la République, nous travaillons sur ces fameux SMR, des réacteurs modulaires de plus petite taille. Au gouvernement marocain de décider s'il peut être intéressé par cette coopération", a annoncé Bruno le Maire. Pour rappel, les SMR sont une des options retenues par le ministère de l'Energie pour l'introduction de l'énergie nucléaire dans le mix électrique national.
Enfin, les autres dossiers d'une future coopération concernent le ferroviaire, ce qui inclut la formation et la création d'un écosystème, l'aéronautique et l'automobile.