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Sprint final pour l'extrême droite en France!
Publié dans Hespress le 24 - 06 - 2024

Sans exagération aucune, cette semaine qui s'annonce est une des plus d'importantes dans la vie politique des Français de ces dernières décennies. Il s'agit ni plus ni moins de savoir s'ils ont décidé pour la première fois de donner les clefs du pouvoir à l'extrême droite et d'assumer les changements et les transformations qui vont avec.
Et pourtant une réalité saute aux yeux. Bien malin celui qui pourra dire qui sera en capacité de gouverner la France le 8 juillet prochain, au lendemain du second tour des élections législatives anticipées décidées par le président, Emmanuel Macron, après une dissolution surprise. Bien malin aussi celui qui pourra dire quelle sera la politique étrangère de la France, seule puissance nucléaire de l'Union européenne, membre permanent du conseil de sécurité, à l'égard de son environnement européen, méditerranéen, africain et arabe, si l'extrême droite venait à s'emparer du pouvoir.
Le décision de dissoudre du président Macron et l'agenda accéléré qu'elle impose continue de provoquer des craquements de partis en interne et des réverbérations interrogatives en externe.
Trois grands chocs ont été observés suite à cette dissolution. Le parti des républicains (LR) que dirige Éric Ciotti s'est publiquement déchiré sur la nécessité d'établir une alliance électorale avec le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. Le parti reconquête d'Eric Zemmour s'est disloqué lorsque sa tête de liste Marion Maréchal ainsi que les euro-députés de sa liste ont pris faits et causes pour le RN, provoquant, selon les mots d'Eric Zemmour, une grande trahison.
Le troisième choc a été ressenti par la galaxie de gauche. Malgré ses divisions et la multiplicité des égos qui la dirigent, elle a réussi en un temps record à s'unir et à former un front populaire qui prendra dans l'imaginaire des Français la place du front républicain qui avait à plusieurs fois empêché Jean Marie Le Pen et sa fille Marine Le Pen, d'accéder à la fonction suprême une fois contre le président Jacques Chirac et deux fois contre le président Emmanuel Macron.
La capacité de cette gauche à dépasser en théorie ses contradictions et ses antagonismes dévoile le sentiment d'urgence qui s'empare de cette gauche face à la forte probabilité de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir en France à l'occasion de ces élection législatives anticipées.
Un saut dans l'inconnu, c'est l'expression qui revient le plus souvent pour qualifier cette décision présidentielle. Car personne n'est capable de se projeter sur les résultats de la soirée du dimanche 7 juillet et de l'architecture politique qui sortira des urnes. Certains n'hésitent pas à attribuer à Emmanuel Macron une démarche machiavélique, celle d'attirer l'extrême droite aux responsabilités et montrer ainsi aux Français leur incapacité à gouverner pour leur fermer définitivement la porte de la présidentielle. Cette option est trop risquée et lourde de conséquences et a été bruyamment démentie par le président Macron lui-même.
Un saut dans l'inconnu et une grande inquiétude sur la future politique étrangère de la France dans le cas où le Quai d'Orsay serait dirigé par une personnalité de l'extrême droite. Quelle politique à l'égard des crises et des guerres actuelles.? L'admiration que cette extrême droite exprime à l'égard de la Russie de Vladimir Poutine poussera la France dirigée par cette extrême droite à un possible rétropédalage sur son soutien à l'Ukraine. La brusque et surprenante sympathie que cette extrême droite exprime à l'égard du gouvernement de Benjamin Nethanyhou influencera certainement la posture de la France sur la guerre israélienne à Gaza. La balance penchera lourdement en faveur de Nethanyahou et la décision française de reconnaître l'Etat palestinien sera renvoyée aux calendes grecques.
Avec les pays arabes, Afrique du Nord et pays du Golfe, les relations passeront par une phase où il faut tout réinventer. Cette extrême droite perçoit ces pays arabes soit comme des pays exportateurs de l'immigration clandestine, le cauchemar sur lequel cette extrême droite a bâti sa fortune, soit comme des pays exportateurs d'une idéologie islamiste radicale.
À l'égard de la région du Maghreb, l'extrême droite est dans la tentation de faire bouger les lignes en procédant à de grandes clarifications. Avec Alger, une suspension, sinon une fermeture définitive de la séquence repentance dans laquelle Emmanuel Macron voulait faire entrer les relations franco-algériennes avec en prime une volonté affichée d'annuler le fameux accord de 1968 sur l'immigration.
Avec le Maroc une embellie imposée par les choix et la stratégie de conquête de l'extrême droite. Les réseaux sociaux regorgent de deux postures qui sonnent bien aux oreille des Marocains. Marine Le Pen qui promet de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara comme l'avait fait Donald Trump. Et Jordan Bardella traite le Maroc de pays frère.
Sauf à imaginer ce nouveau pouvoir renier sous l'effet du réalisme politique toutes ses promesses, cette relation avec le monde arabe vivra des grincements et de remontées d'acides qui nécessitent une vraie réécriture des alliances.
En prenant la décision de plonger la France dans une séquence électorale en si peu de temps et à la veille des jeux olympiques, Emmanuel Macron prend le risque de donner les clés du pouvoir soit à l'Extrême droite avec les incertitudes angoissées qu'on connaît, soit au Front populaire dont la gauche radicale est le moteur principal avec les grandes remises en cause promises pour à la fois effacer l'ère Macron et tenter d'immuniser la France contre le spectre de l'extrême droite.


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