Le numéro 2 du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), Aksel Bellabbaci, qui vit en France, a subi les pressions du régime algérien sur la France. La figure de la lutte pour l'autodétermination de la Kabylie s'est fait arrêter par la police française avant d'être relâché. Le régime algérien a jubilé, mais la récré a été de courte durée. Il est l'autre figure du MAK à l'étranger après Ferhat Mehenni, cette organisation pacifique qui demande l'indépendance de l'Algérie et qui vient de proclamer son indépendance, ou plutôt sa renaissance en tant qu'Etat, le 20 avril depuis New York. Aksel Bellabbaci a été convoqué par la police française et placé en « rétention judiciaire », à cause des pressions du régime algérien qui pourchasse ses adversaires jusqu'en France. Son arrestation fait suite à une rencontre entre les présidents algérien et français Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron à Bari en Italie en marge du Sommet du G7. Le militant indépendantiste a été arrêté et placé en garde à vue pour une nuit, apprend-on, après un mandat d'arrêt international émis à son encontre par l'Algérie. Le régime algérien a accusé le militant d'être derrière les incendies de forêt de 2021, ayant coûté la vie à plusieurs centaines de personnes en Kabylie. Pour rappel, le régime algérien avait également accusé le Maroc d'être derrière ces incendies déclenchés de manière totalement naturelle. A l'époque, plusieurs incendies s'étaient déclenchés dans tout le pourtour méditerranéen et le régime algérien n'ayant pas de Canadairs ni de bombardiers adéquats avait refusé l'aide du Maroc et avait attendu l'aide européenne pendant plusieurs jours au lieu d'intervenir directement, provoquant d'importantes pertes humaines. Le régime algérien avait profité de l'occasion pour justifier le classement du MAK comme organisation terroriste, alors que le MAK a demandé une enquête internationale indépendante pour déterminer les responsabilités. Egalement président de la fédération de football de Kabylie, Aksel Bellabaci vit en France depuis plusieurs années et attend toujours son statut de réfugié politique demandé auprès du Haut Commissariat aux Réfugiés. Aksel Bellabaci a été accueilli à sa sortie de garde à vue par le président du MAK, Ferhat Mehenni, et par plusieurs dizaines de hauts cadres et de militants du mouvement en France, indique Maghreb intelligence. Suite à ces événements, le MAK a appelé à un rassemblement de ses militants dans l'après-midi devant le Tribunal de Paris pour dénoncer la persécution dont ses adhérents font l'objet. A noter que l'Algérie avait, dans tournant autoritaire, avait prononcé 53 peines de mort à l'encontre de militants du MAK dont fait partie Ferhat Mehenni.