En visite privée au Maroc, le vice-président du gouvernement provisoire kabyle, Aksel Bellabbaci, dénonce la répression féroce du pouvoir algérien contre les militants du MAK. Le vice-président du gouvernement provisoire kabyle, Aksel Bellabbaci, se trouve actuellement au Maroc pour une visite qu'il qualifie de « privée ». Contacté par nos confrères de MFM, le bras droit de Ferhat Mehenni est revenu sur les derniers développements qui concernent la cause kabyle qui, gagne, selon lui, en visibilité. Lire aussi | Le Mali condamne « les cas d'hostilité et d'ingérence » algériens et agite la carte kabyle « La cause kabyle n'est plus une cause isolée. Nous avons réussi à nouer des contacts avec des organismes internationaux et des pays influents », souligne le responsable indépendantiste, qui ajoute que le GPK « travaille en ce moment sur l'intégration de la cause kabyle dans la quatrième commission des Nations unies et également sur son intégration dans l'Union africaine ». Une prison à ciel ouvert Ce responsable du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) dénonce également la répression qui s'abat sur son peuple. « 500 militants du MAK sont détenus en Algérie, parmi eux 38 ont été condamnés à mort », s'alarme le dirigeant, qui souhaite que les ONG internationales fassent pression sur l'Algérie pour que celle-ci « cesse la politique d'embargo qu'elle mène sur la Kabylie ». Lire aussi | Ligue des Champions : le Wydad Casablanca s'incline en déplacement face à la JS Kabylie Et de déplorer : « Le pouvoir algérien a fait en sorte que le territoire kabyle devienne une prison à ciel ouvert pour son peuple. Des milliers de Kabyles ne peuvent pas sortir de Kabylie et des milliers d'expatriés kabyles ne peuvent pas rentrer chez eux ». Encadré: Le MAK, de l'autonomise à l'indépendantisme Le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) est un mouvement politique kabyle militant pour l'indépendance de la Kabylie. Fondé en 2001 par Ferhat Mehenni, le MAK vise à promouvoir les intérêts politiques, culturels et linguistiques de la Kabylie, ainsi que son droit à l'autodétermination. Le MAK a été créé en réponse aux revendications des Kabyles pour une plus grande autonomie et une reconnaissance de leur identité distincte au sein de l'Etat algérien. Le mouvement a organisé des manifestations, des rassemblements et des campagnes de sensibilisation pour faire entendre sa voix et défendre les droits des Kabyles, dont le Printemps kabyle en 2021, qui a débouché sur la mort d'une centaine de Kabyles et de milliers de blessés. Au fil des années, le MAK, présidé par Ferhat Mehheni, est devenu l'une des principales forces politiques en Kabylie, mobilisant un soutien populaire important, et revendiquant désormais le droit à l'indépendance. Cependant, ses activités sont interdites par le pouvoir algérien, qui considère le mouvement comme une organisation terroriste.