Le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) appelle les instances internationales à inscrire l'Algérie sur la liste des « états voyous », dans un communiqué en date du 11 mars dernier. La récente visite du Secrétaire général de l'ONU en Algérie est montrée du doigt par le GPK, qui explique qu'elle « n'a pas apporté les résultats escomptés pour le respect des droits des citoyens ». « Au contraire », souligne-t-on, ce déplacement de Ban Ki Moon « a été interprété par Alger comme un encouragement à ses politiques criminelles et liberticides ». Le GPK, qui milite pour l'autonomie de la région kabyle vis-à-vis de l'Etat algérien, dénonce « la politique de harcèlement et d'intimidation menée par le pouvoir central contre les kabyles victimes d'arrestations et de fichage ». Le communiqué s'attaque aussi au premier ministre algérien, rappelant qu'il est lui même d'origine kabyle. Il est reproché à Abdelmalek Sellal d'avoir fait ficher les militants kabyles, « sous surveillance drastique » (écoutes téléphoniques et interception des mails), alors que cela « relève des prérogatives du ministère de l'Intérieur ». Sont aussi dénoncés « les barrages policiers, militaires et terroristes », qui entravent la circulation sur les routes de la région. Pour le GPK, « cet acharnement ne réduira en rien la détermination du peuple kabyle à parvenir à son indépendance », qualifiant le pouvoir algérien de « colonialiste ». Autoproclamé en 2010 à Paris, le GPK a été créé par le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie. Le communiqué est signé par son président, Ferhat Mehenni, co fondateur de la Ligue algérienne des droits de l'homme. Ancien prisonnier politique, connu pour être l'un des artisans du Printemps berbère de Tizi Ouzou, son passeport lui a été confisqué par les autorités algériennes.