L'ex-présidente argentine Cristina Kirchner (2007-2015) sera bien jugée dans le scandale des « Cahiers de la corruption » qui a dévoilé un système dans lequel des chefs d'entreprise versaient des millions de dollars à de hauts fonctionnaires en échange de marchés publics. La cour d'appel a confirmé la décision prise en septembre par le juge Claudio Bonadio qui soupçonne Mme Kirchner et son mari Nestor Kirchner, président de 2003 à 2007, d'avoir été les cerveaux de ce mécanisme qui porte sur 160 millions de dollars de pots-de-vin. Dans sa décision publiée jeudi, la justice a également ordonné la mise sous séquestre des biens de l'ancienne présidente à hauteur d'un milliard et demi de pesos (38 millions de dollars). Sénatrice depuis 2017, Mme Kirchner dispose à ce titre d'une immunité parlementaire qui la protège d'un placement en détention, mais elle peut être inculpée, jugée, condamnée et continuer à exercer ses fonctions. En cas de condamnation, elle ne pourrait être emprisonnée que si la majorité des sénateurs votaient la levée de son immunité.