La réforme du secteur des taxis s'avère être une nécessité, notamment avec l'émergence des applications de VTC. Dans cette optique, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dévoilé une série de mesures pour réorganiser le secteur, soulignant l'engagement de son département à stabiliser la situation des professionnels du secteur. La démarche du ministère vise à améliorer les conditions sociale et financière de ces chauffeurs, en leur offrant une stabilité professionnelle bien plus concrète que les promesses habituelles, a fait savoir le ministre dans une réponse à une question adressée par un conseiller de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM). Laftit a souligné que son département s'attelle à la révision et à la mise à jour périodique des décisions pertinentes, les façonnant selon les besoins évolutifs du secteur. Il a rappelé que le dahir n° 1-63-260, relatif aux transports par véhicules automobiles sur route, confère aux autorités régionales le pouvoir de promulguer les régulations nécessaires pour ce secteur. En s'appuyant sur ce cadre juridique, a poursuivi le ministre, des décisions réglementaires ont été mises en œuvre dans chaque province. Ces mesures définissent les conditions d'autorisation pour les véhicules employés comme taxis et l'exercice de la profession de chauffeur de ces véhicules. Par ailleurs, la circulaire ministérielle n°444, parue en avril 2022, a instauré une série de mesures et de procédures destinées à renforcer la professionnalisation du secteur. Ainsi, le responsable a mis en exergue que cette circulaire redéfinit les règles du jeu pour l'exploitation des taxis. Elle instaure des conditions inédites, réservant la signature de nouveaux contrats d'exploitation exclusivement aux chauffeurs professionnels. Une licence par personne physique, c'est la nouvelle norme, visant à éradiquer les monopoles. Des registres locaux ont été également créés pour centraliser les demandes d'exploitation d'agréments, soumises uniquement par des professionnels, avec des critères stricts pour s'y inscrire. Cela étant, seuls les inscrits dans ces registres pourront conclure de nouveaux contrats d'exploitation, garantissant une plus grande transparence et une équité accrue dans le secteur. Par ailleurs, le ministre a assuré que toutes les préfectures et provinces ont mis en œuvre ces mesures, adaptant leurs procédures aux directives en vigueur. De plus, le ministère offre un soutien juridique et technique, met à jour le système d'information pour la gestion des taxis et autorise la création de nouvelles entreprises dans ce secteur. Laftit a également souligné l'effort du ministère pour encadrer la relation entre les titulaires d'agréments et les chauffeurs, rendre obligatoire la déclaration des chauffeurs, réviser les procédures d'obtention du permis de confiance, tout en améliorant la qualité des programmes et la durée de la formation.