Les dirigeants du monde ont réagi à la mort subite du président iranien, dans un crash d'hélicoptère alors qu'il était accompagné de son ministre des Affaires étrangères et 7 autres hauts responsables. Voici quelques unes des réactions les plus saillantes. Malgré des relations conflictuelles et compliquées entre l'Occident et le régime iranien, le monde a présenté ses condoléances suite au décès du président iranien en exercice Ebrahim Raïssi et de son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avec d'autres responsables de la République islamique. Ce lundi, Téhéran a décrété 5 jours de deuil national à la suite de la disparition du président iranien. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a désigné le vice-président Mohammad Mokhber comme président par intérim du pays, tandis que le négociateur en chef iranien du dossier du nucléaire, Ali Bagheri, a été nommé ministre des Affaires étrangères par intérim. Le président du Conseil européen Charles Michel a présenté les « sincères condoléances » de l'Union Européenne dans un message publié sur le réseau social X. « Nos pensées vont à leurs familles », a-t-il écrit dans un texte très sobre. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a exprimé sur la télévision Canale 5 sa « solidarité et la solidarité de l'Italie au gouvernement iranien et au peuple iranien », espérant « que la future direction iranienne voudra s'engager en faveur de la stabilisation et de la pacification de la région ». En Espagne, c'est le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui s'est exprimé en parlant d' »une figure très importante en Iran », en ajoutant que son pays allait « suivre très attentivement les mesures que l'Iran va prendre », a-t-il indiqué sur la radio Cadena Ser. Bien que la perte du président iranien soit un choc pour le monde étant donné le poids de ce pays dans le Proche-Orient, sa disparition n'aura pas plus d'impact sur le leadership en Iran, étant donné que le régime iranien est dirigé par les Ayatollah et Mollah, et la fonction du président n'est pas fondamentale pour diriger le pays. Du côté de la Chine, le président Xi Jinping a qualifié la mort du président Raïssi de « grande perte pour le peuple iranien », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. De son côté, président russe, Vladimir Poutine , a publié un télégramme de condoléances avec un message plus appuyé. Poutine a dit regretter la disparition d'un « politicien remarquable », et rappelle qu'« en tant que véritable ami de la Russie, il a apporté une contribution personnelle inestimable au développement des relations de bon voisinage entre nos pays et a déployé de grands efforts pour les amener au niveau du partenariat stratégique ». Dans le monde arabe avec qui l'Iran entretient des relations compliquées, le secrétaire général de l'Organisation de la Coopération islamique, Hissein Brahim Taha, a exprimé « ses sincères condoléances et sa sympathie au gouvernement et au peuple iranien », selon un communiqué de publié sur les réseaux sociaux. Les Emirats arabes unis ont salué la mémoire du président Raïssi et son ministre des Affaires étrangères. Le pays a renoué ses liens avec le régime de Téhéran après des années de tension, et indiqué être « solidaire de l'Iran en ces temps difficiles », selon un message publié par le président Mohammed ben Zayed, présentant ses « plus sincères condoléances au peuple et au gouvernement iranien ». Le Roi Abdallah II a présenté « ses condoléances les plus sincères aux frères, aux responsables, au gouvernement et au peuple de la République islamique d'Iran » sur le réseau social X, ajoutant: « nous sommes solidaires de nos frères en Iran dans ces circonstances difficiles ». « L'Egypte pleure, avec une grande tristesse et une profonde douleur, le président et le plus haut responsable de la diplomatie de l'Iran, décédés dimanche dans un accident douloureux », a déclaré pour sa part la présidence égyptienne dans un communiqué. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui a amorcé un rapprochement avec l'Iran ces dernières années, exprime « ses sincères condoléances et sa sympathie » au peuple iranien et souligne la « solidarité du Caire avec les dirigeants et le peuple iranien face à cette terrible perte ». Au Liban, le pays a décrété 3 jours de deuil national en mémoire du chef d'Etat disparu, et le puissant Hezbollah a présenté ses condoléances aux dirigeants iraniens, qualifiant Ebrahim Raïssi de « protecteur des mouvements de résistance » contre Israël dans la région. « Le président martyr était pour nous un grand frère, un appui solide », affirme la formation qui combat Israël depuis le sud du Liban, rendant également hommage à Hossein Amir-Abdollahian.