Impliqué dans l'affaire du baron de la drogue surnommé « Escobar du Sahara« , Saïd Naciri, président du prestigieux club de football Wydad de Casablanca et figure éminente du Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM), a choisi de garder le silence lors de sa comparution devant le juge d'instruction à la Cour d'appel de Casablanca. Selon des sources bien informées qui se sont confiées à Hespress, Saïd Naciri, présent à l'audience mercredi 21 février, a préféré ne pas s'exprimer, arguant de problèmes de santé l'empêchant de répondre aux questions qui lui étaient posées. Ces mêmes sources ont également souligné que le président du conseil de la préfecture de Casablanca, actuellement en détention provisoire, a sollicité à plusieurs reprises durant l'audience la permission de consulter son médecin traitant afin d'évaluer son état de santé, tout en refusant catégoriquement de se soumettre à un examen médical au sein de l'établissement pénitentiaire d'Oukacha, à Casablanca. Par ailleurs, les informations obtenues par Hespress indiquent que le juge d'instruction a poursuivi son interrogatoire en présence de la défense, portant notamment sur les déclarations de Naciri ainsi que celles du trafiquant de drogue connu sous le surnom du « Malien« , mais l'accusé est resté mutique, invoquant son état de santé comme motif d'incapacité à répondre. Les mêmes sources ont précisé que le juge d'instruction a accordé à Saïd Naciri un délai supplémentaire jusqu'à la semaine prochaine avant de le renvoyer devant le tribunal. Ces développements surviennent alors que la direction générale des prisons (DGAPR) a rapporté que Saïd Naciri avait formulé une demande auprès du service médical de l'établissement pénitentiaire d'Oukacha pour être autorisé à recevoir un traitement en dehors de la prison, sous la supervision de l'équipe médicale qui le suivait avant son arrestation. Cependant, l'ancien président du Wydad a refusé de transmettre son dossier médical à la médecin de l'établissement, affirmant qu'il ne souhaitait pas partager ses informations médicales avec un médecin de l'institution. Il a été clairement informé qu'il ne pouvait pas bénéficier de soins en dehors de l'établissement sans fournir son dossier médical, et que la décision de le laisser sortir pour recevoir un traitement dépendait du médecin de l'établissement en se basant sur les informations médicales disponibles. La direction générale des prisons a souligné que « l'état de santé de Naciri était jugé normal« , notant qu'il se « déplaçait sans difficulté à l'intérieur de l'établissement et qu'il passait de longues heures à communiquer avec les membres de sa défense lors de leurs visites, sans montrer de signes de fatigue ou d'épuisement« .