La récente décision de la Mauritanie d'incorporer dans ses manuels scolaires la carte du Royaume intégrant les régions du Sud du Maroc qui lui sont limitrophes a suscité des réactions contrastées, mais cela reste, toutefois, un grand pas vers le consensus international. Officiellement approuvée par le ministère de l'Éducation de la Mauritanie, cette carte montre le Maroc, y compris sa région du Sahara, une représentation géographique conforme à la vision marocaine et cohérente avec le droit international qui ne reconnaît pas la fantomatique pseudo-république arabe sahraouie démocratique (RASD). Cette intégration a été largement célébrée parmi les internautes marocains, qui voient en cette démarche une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud. D'un autre côté, cette initiative a provoqué la rage et l'indignation des mercenaires aux ordres d'Alger, qui perçoivent cet acte comme une trahison de la part de la Mauritanie, jusqu'alors considéré comme neutre dans le conflit et malheureux (pays) voisin de l'Algérie, le sponsor traditionnel des séparatistes du polisario et créateur d'un conflit qui n'a que trop duré. La diffusion de la carte sur les plateformes de réseaux sociaux a d'un autre côté, en outre, exacerbé les tensions. Tous ceux qui peuvent s'apparenter à des sympathisants de la barbarie, terrorisme, banditisme et mercenariat ont exprimé leur frustration en accusant la Mauritanie de les avoir trahis. Pourtant, cette action intervient dans un contexte dans lequel le soutien international au plan d'autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara est de plus en plus manifeste, comme l'a récemment réitéré Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol. En effet, en réponse à une interrogation posée par un député espagnol, le Premier ministre Pedro Sanchez a souligné que la position de Madrid concernant le Sahara marocain était en totale conformité avec le droit international. Le président du gouvernement espagnol, dans une réponse écrite, a réaffirmé son appui à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, répondait, là, à une question posée par le député espagnol Inarritu García. L'exécutif espagnol, faisant référence à la déclaration conjointe adoptée le 7 avril 2022 lors de la rencontre entre le Roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, ainsi qu'à la déclaration du 2 février 2023 lors de la XIIe Réunion de Haut Niveau (RAN) entre l'Espagne et le Maroc à Rabat. Ceci dit, la Mauritanie, par ce changement de position, semble donc s'être aligné sur cette dynamique internationale, bien que cela suscite des tensions avec les mercenaires aux ordres d'Alger. Mais à bien y regarder, cette tendance à rebours des anciennes cartes qui amputaient le Maroc de son Sahara paraît révolue. Ceux qui s'étaient employés jadis à s'accoutumer du fait, comme la chaîne britannique Sky News, ont adopté dernièrement la bonne carte, celle qui inclut les provinces du Sud du Royaume. En octobre dernier, la chaîne londonienne d'information continue, que l'on désigne souvent comme la première chaîne d'information européenne et mondiale, a remplacé l'ancienne carte en affichant celle qui intègre les provinces du Sud du Royaume. Elle avait opéré un revirement cartographique qui a fait vibrer le cœur du Maroc. Abandonnant les vestiges d'une ère révolue où le Sahara marocain était relégué au rang de territoire fantôme sur les atlas internationaux. Sky News a finalement embrassé la réalité, adoptant la carte du Maroc dans sa totalité glorieuse, provinces du Sud comprises. Mais cet élan de révision historique n'est pas isolé dans le paysage médiatique. Il suit le sillage tracé par la BBC, qui déjà, fin août 2021, avait déjà pris le parti de l'histoire en publiant une carte officielle du Maroc, Sahara inclus. Ces évolutions cartographiques ne sont pas de simples erreurs de navigation, mais des signaux forts d'un changement de cap dans la reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud. Alors que les vents de la diplomatie soufflent en faveur du Maroc, avec les États-Unis et Israël ayant déjà hissé le drapeau de la reconnaissance sur le Sahara marocain, les rumeurs bruissent que le Royaume-Uni pourrait bientôt rejoindre cette confrérie de la clairvoyance géopolitique. En effet, dans le grand théâtre des nations, la Grande-Bretagne et la Mauritanie qui viennent de donner le la, à une symphonie de reconnaissance en entrant dans la danse et devraient bien préfigurer une nouvelle ère de consensus international autour du Maroc et de ses joyaux du Sud.