La « Science Week », événement phare de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), vise à célébrer l'esprit de collaboration et d'innovation, tout en reconnaissant le rôle crucial de l'Afrique dans la création d'un avenir durable et prospère pour tous. L'UM6P a inauguré, ce lundi 12 février, la 4e édition de la « Science Week » placée sous le thème des « Transitions ». Cet événement de 5 jours sera une occasion de présenter les dernières connaissances scientifiques et leurs bénéfices potentiels dans les grandes transitions à opérer (transition énergétique, médicales, économiques, financières...), en présence de personnalités de renommée internationale. Dans son allocution à l'ouverture de cette grand-messe scientifique, le président de l'UM6P, Hicham El Habti a souligné que cette conférence ne se résume pas à un simple rassemblement académique pour des chercheurs isolés. Il a plutôt décrit cet événement comme un phare guidant non seulement les chercheurs, mais aussi les étudiants, les enseignants et le grand public sur la voie de la connaissance. Il a ainsi fait savoir que l'ambition de l'UM6P dépasse les frontières de l'université, avec l'objectif d'éclairer l'horizon africain et mondial. En ce sens, El Habti a insisté sur la nécessité d'être ambitieux pour répondre aux défis actuels, en particulier celui du changement climatique, qui est au cœur du thème de cette année : les transitions. Pour l'UM6P, les transitions sont au cœur de son identité, de son ADN et de sa mission, nécessitant une collaboration renforcée entre laboratoires, centres et départements, a soutenu le président. C'est pourquoi, a-t-il dit, « cette Semaine de la Science a été organisée en étroite synergie avec toutes les forces existantes au sein de l'UM6P, sur tous les campus. Tous les centres ont participé, dans un esprit de camaraderie scientifique et d'aventure partagée« . De son côté, Raphaël Liogier, directeur scientifique de l'Institute for Advanced studies (IAS) à l'UM6P, a affirmé dans une déclaration à Hespress FR que la thématique de cette édition a été choisie avec soin, reflétant l'essence même de l'Université. En effet, les transitions constituent le cœur de l'institution, a-t-il indiqué. « Initialement, cette transition était tangible au niveau infrastructurel, avec un financement provenant de l'OCP, concrétisant ainsi le rêve de cette entreprise de créer une université (...) L'originalité de notre université réside dans sa vision selon laquelle les transitions nécessaires peuvent émerger d'Afrique« , poursuit le professeur. Pour Liogier, contrairement à la perception habituelle qui associe souvent l'Afrique à une multitude de problèmes, notamment climatiques et socio-économiques, « nous croyons fermement que le continent africain peut être le moteur du changement« . Cette semaine de la Science, a-t-il estimé, n'est pas seulement une plateforme pour discuter des transitions, mais aussi pour mettre en lumière le potentiel innovant de l'Afrique en tant que source de solution. Selon le directeur scientifique de l'IAS, il se peut que l'Afrique soit en effet la solution. Et de conclure: « Aujourd'hui, on a vraiment besoin d'une transition dans nos points de vue eux mêmes, c'est à dire d'inventer autre chose pour pour changer le monde. Et je pense qu'à partir de l'Afrique, à partir de cette université, c'est fondamental. Donc, c'était fatal qu'à un moment ou à un autre, on allait choisir ce thème des transitions« .