Face à l'approche de l'Aïd Al-Adha et du Ramadan, le gouvernement marocain renforce ses initiatives pour atténuer la crise persistante de la viande rouge. La décision récente d'étendre le soutien à l'importation de bovins et d'ovins étrangers, matérialisée par le projet de décret n°2.24.64, vise à assurer une offre stable sur le marché, crucial alors que l'angoisse des citoyens augmente. Malgré les initiatives antérieures telles que le soutien financier de 500 dirhams par tête de mouton importée, les prix de la viande rouge demeurent obstinément élevés. Cette situation a suscité des débats au sein de la communauté des professionnels du secteur, certains plaidant pour une interruption des importations, tandis que d'autres estiment que le soutien gouvernemental est crucial pour maintenir la stabilité du marché. Lors du Conseil de gouvernement présidé par Aziz Akhannouch, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a présenté un projet de décret révolutionnaire. Le décret n°2.24.64 a été approuvé, abolissant les droits d'importation sur les bovins nationaux jusqu'à la fin de l'année 2024. Cette mesure vise à assurer une continuité dans l'approvisionnement en viande bovine sur le marché local, compte tenu des conditions climatiques difficiles et de leurs répercussions. Fouzi Lekjaa a divulgué des données percutantes sur les résultats des importations depuis la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée. Plus de 336.580 têtes de moutons et de vaches ont été importées, représentant une couverture financière significative de 1,638 milliard de dirhams. Ces importations incluent 80.034 têtes de vaches et 256.546 têtes de moutons, totalisant un poids impressionnant de 43.064 tonnes. Le gouvernement dispose de données détaillées sur les origines de ce cheptel, provenant notamment d'Europe et d'autres régions. Le budget général de l'État, avec une allocation de 1,329 milliard de dirhams, vise à répondre aux besoins du marché national en viande rouge. Les incitations fiscales approuvées par le gouvernement jouent un rôle crucial dans la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. Fouzi Lekjaa souligne que sans ces mesures, le budget de consommation privée de viande rouge pourrait atteindre 1,4 milliard de dirhams, avec des répercussions négatives considérables. En parallèle, le gouvernement a également adopté un projet de décret (n° 2.23.728) visant à améliorer la qualité des services pour les importateurs et exportateurs de céréales et de légumineuses. Ce projet, complétant le décret n°2.13.820, offre une flexibilité accrue en annulant le récépissé en échange du permis d'importation préalable, simplifiant ainsi les procédures. Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a souligné la volonté du gouvernement de dépasser les considérations budgétaires étroites. En renonçant à 1,4 milliard de dirhams, le gouvernement cherche à protéger le pouvoir d'achat des citoyens marocains dans cette période instable. Il a confirmé que, malgré les défis financiers et matériels supplémentaires, le gouvernement s'engage à normaliser la situation, en mettant en œuvre des mesures telles que la fourniture de fourrage et d'orge pour soutenir le secteur agricole. La route vers la normalisation peut prendre du temps, mais le gouvernement affirme sa détermination à restaurer l'équilibre sur le marché de la viande rouge.